L’ADN est devenu un acteur incontournable, en témoignent toutes les séries policières où son absence plonge les enquêteurs dans la plus grande des perplexités. Impossible de faire avancer la recherche du criminel si celui-ci a volontairement oublié de laisser sur place une trace de ce précieux indice. Comme l’a montré le précédent article, il pourrait devenir le plus élégant des épouvantails, mais bientôt aussi le studio Harcourt des commissariats (Genetic mugshot recreates faces from nothing but DNA, http://click.e.newscientist.com/?qs=e9d1a82aad7e673f6032d20773aed3c171e4ddce7c6143ddef27bbc307d5fdc91a62436402af4139). Plusieurs étapes ont été nécessaires pour aboutir à ce résultat. Premièrement, il faut reconnaître ceux des gènes qui seraient responsables de plusieurs points de repère faciaux, comme le milieu du globe oculaire par exemple. Deuxièmement, il faut mettre en évidence les variants génétiques qui sauraient être de bons prédicteurs de formes faciales définies. La troisième étape consiste enfin à vérifier l’adéquation entre les facteurs retenus et l’exactitude de la reconstruction faciale. Aujourd’hui la technique n’en est encore qu’à la phase de comparaison entre la théorie et la pratique à partir de cas réels. Il convient encore de confirmer que les variants génétiques retenus sont statistiquement fiables et reproductibles et qu’il serait bon également d’en chercher d’autres dans le but de laisser le moins de place au hasard. Si cette technique peut faire le bonheur des policiers et des archéologues, elle fera tout autant le bonheur des musées de cire qui pourront enfin affirmer qu’ils présentent l’homme de Cro-Magnon tel qu’il était en vrai !
Archive for mars, 2014
Un « profiler » nommé ADN
dimanche, mars 30th, 2014Pigeon vole …..
jeudi, mars 27th, 2014Doit-il/peut-il exister des limites à l’utilisation du séquençage de l’ADN ? En tout cas, si elles existaient, le moins que l’on puisse dire c’est que l’on est en train de les faire reculer jusqu’à des domaines où on ne les aurait certainement pas attendues. C’est ce que montre l’article: Air Traffic (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39208/title/Air-Traffic/). Sans aller jusqu’a l’attitude franchement inquiétante des Oiseaux de Hitchcock, des rencontres aussi inattendues que violentes pour les uns comme pour les autres, se produisent régulièrement entre volatiles et avions (Midair Collision, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39292/title/Midair-Collision/). Mais avant même le temps de l’aviation, l’homme tentait déjà d’éviter certaines de ces rencontres, comme celles qui avaient pour lieu ses champs de culture, d’où l’utilisation d’épouvantails en haillons devenus plus tard des épouvantails sonores, au demeurant rapidement peu efficaces. Comme il s’agit d’un sujet économiquement sensible, pourquoi ne pas mettre au goût du jour une technique moderne permettant de préciser ce qui permettrait à l’homme d’interdire aux oiseaux le survol de ces pistes d’envol et d’atterrissage. Comme l’un des facteurs d’attraction des oiseaux consiste en la nourriture qu’ils peuvent trouver, il n’y a plus qu’à identifier les mets préférés des oiseaux occis par les avions. Pour ce faire, rien de plus simple que d’établir les séquençages ADN des restes alimentaires au milieu des débris des oiseaux ! CQFD ! Ainsi n’imagine-t-on jamais toutes les possibilités qu’offre une nouvelle technique. La technique née du fait de l’homme dans le but de lui être utile, est d’abord confinée dans un domaine élitiste. Heureusement sa démocratisation en faisant baisser le coût de son utilisation, lui permet de retourner vers son destin premier, celui de servir à tous.
Dis-moi sur quoi tu pousses ……
mardi, mars 25th, 2014
Ce que l’on sait depuis longtemps c’est que le devenir des cellules d´origine mésenchymateuse peut être qualifié de particulièrement riche dans la mesure où les lignées qui en sont issues sont nombreuses et variées. Ce que l’on vient de mettre en évidence c’est le rapport qui existerait entre le support et le devenir des cellules souches sur lequel elles sont cultivées (Stem Cells Remember Substrates,http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39439/title/Stem-Cells-Remember-Substrates/). En l’état on peut se poser deux questions : peut-on se servir de cette acquisition au regard des processus de différenciation in vivo ? mais aussi, ne serait-on pas en droit de vérifier certains résultats obtenus au regard du substrat des expériences in vitro ? À la deuxième question l’article ébauche une réponse, à la première il n’est pas impossible d’imaginer qu’il pourrait exister une application future ! Mais l’intérêt de cet article repose aussi sur un phénomène encore mal connu, celui de la transduction mécanique, ou encore le comment de la transmission de forces mécaniques par le biais de structures intracellulaires. En effet tout laisse à penser que les cellules sont à même de percevoir leur micro environnement non seulement à travers des signaux solubles mais aussi en utilisant des signaux physiques et mécaniques. Ainsi les facteurs YAP/TAZ constitueraient-ils des relais mécaniques entre la consistance de la MEC (matrice extra cellulaire) et le phénomène de différenciation et dans le cas présent avec le facteur TUNX2 impliqué dans la différenciation ostéoblastique. Que l’on reparle de la MEC n’est pas fait pour étonner. Elle aussi est connue depuis longtemps et elle a même pris un malin plaisir à se dévoiler progressivement sans que l’on soit sur à l’heure actuelle de tout savoir à son propos. Ce qui est plus étonnant c’est le concept d’une mémoire cellulaire du processus si ce n’est en imaginant l’acquisition d’un processus de nature épigénétique qui viendrait contrecarrer le processus génétique normalement attendu ! Rien de plus vrai donc que cette phrases de Denise Barlow : » l’épigénétique à toujours été l’ensemble des choses bizarres et merveilleuses que la génétique ne sait pas expliquer » !
La spécificité terrienne ?
lundi, mars 17th, 2014« The tautology that we must inhabit a habitable world » Voilà bien La Question car s’il en est que l’on a résolues, que l’on va résoudre, où se situe celle de savoir comment la terre est devenue un monde habitable, la question annexe/connexe, pourquoi appartenant à un autre domaine. C’est donc la question posée par l’article Is Earth Special? ( http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39215/title/Is-Earth-Special-/), article que l’on devrait certainement compléter par la lecture du livre de David Waltham dont on peut avoir un très court extrait dans Book Excerpt from Lucky Planet, (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/39288/title/Book-Excerpt-from-Lucky-Planet/). Comme le disait si bien Mr de La Fontaine « Savoir quoi ce n’est pas l’affaire … », dans la mesure où il est particulièrement difficile à un non spécialiste de juger de la valeur des trois principes énoncés à propos du contrôle de la température de la planète : la luminosité de son soleil, la fraction de lumière du soleil que reflète la planète plutôt que celle qu’elle absorbe, et la concentration de gaz à effet de serre dans son atmosphère. Que les conditions se soient modifiées sur une période de deux billions d’années semble logique et que la vie se soit adaptée semble une réalité ! Ce qui est plus intéressant c’est l’image inversée que l’auteur propose dans son livre lorsqu’il aborde le thème de l’étoile Némésis. L’existence de cette étoile a été postulée dés 1984 mais jamais prouvée, l’idée selon David Waltham, étant d’établir une comparaison entre deux mondes identiques dont l’un a disparu tandis que l’autre prospère pour essayer de répondre au comment du début. C’est aussi le choix de la déesse qui est intéressant. La Némésis grecque est celle qui représente la colère des dieux, comparable à Athor sa grande soeur égyptienne qui a vengé Ré de la révolte des hommes. Pourquoi l’homme a-t-il imaginé de tous temps que la terre devait disparaître pour reparaître si ce n’est parce qu’il s’étonne de ne toujours pas pouvoir expliquer la spécificité de sa planète.
Il y a un os ?
dimanche, mars 16th, 2014
Pourquoi choisir une nageoire plutôt qu’un virus géant perdu au sein du permafrost (Ancient Giant Virus Discovered,http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39325/title/Ancient-Giant-Virus-Discovered/). Qu’est-ce qu’une nageoire comparée à cette découverte qui renvoie, aux calendes grecques, le souhait universel de l’éradication de certains des responsables d’affections humaines. Contemporaines de cette découverte, de nombreuses publications pratiquent l’exploration du domaine des virus et de l’ARN des origines de la vie, (Viruses Reconsidered, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39244/title/Viruses-Reconsidered/,RNA World 2.0, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/39252/title/RNA-World-2-0/ ) et la nageoire peut alors sembler bien misérable en comparaison. Pourtant c’est de nageoire dont il sera question ! Mais pas de n’importe qu’elle nageoire (Convergent Fish Fins, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39332/title/Convergent-Fish-Fins/), cette petite formation juste en avant de la nageoire caudale, que tous les poissons, du reste, ne possèdent pas. Il est vrai qu’elle est tout à fait particulière, puisque le tissu qui la constitue est du tissu adipeux. En raison de son inconstance et de sa constitution, il y avait fort à parier, et c’est ce qui fut fait, qu’il s’agissait d’un organe vestigial, en voie de disparition, le péroné de l’homme en quelque sorte. Il n’en serait rien. Pour les auteurs cette nageoire adipeuse pourrait aider à comprendre comment d’autres appendices, comme les membres, auraient pu se développer, ce qui est particulièrement important, il faut en convenir, puisque les formes de vie terrestres proviendraient de formes marines grâce à l’apparition desdits membres et à l’adaptation de la respiration. Comme quoi, ce que l’on croyait vestigial peut avoir un grand avenir dans le passé !
Tout ça pour ça !
mercredi, mars 12th, 2014Un très long article dont le titre au relent racoleur, The science of success (http://www.newscientist.com/article/mg22129590.600?cmpid=NLC|NSNS|2014-0306-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.Ux3Si2J5NOI) , pourrait faire penser à une publicité mensongère lorsqu’il propose une large/exhaustive étude des facteurs possibles de réussite ? Deux bons points cependant à relever : le sous-titre : Blood, or sweat and tears ? et les limites posées en ce qui concerne la définition du succès : this article will focus on the narrower, materialistic definitions. Que de questions ne peut-on pas se poser ! En premier lieu, même si l’auteur a choisi de n’aborder que la définition matérialiste de la réussite, quelle en est réellement la définition ? Deuxièmement, parce qu’il y aura plus de deux remarques, qu’est-ce que le quotient intellectuel, sinon la quantification d’un ensemble de qualités impossibles à mettre en chiffres quand selon Piaget, l’ intelligence pourrait être comprise « comme une forme spécifique de l’adaptation du vivant à son milieu ». Troisièmement, comment penser pouvoir rendre à l‘inné ce qui appartient à l’inné comme à l’acquis ce qui appartient à l’acquis ? Quatrièmement, comment choisir et comment le faire, entre le dirigisme d’un faire apprendre (pour savoir apprendre plus tard) et la liberté d’un laisser apprendre, vagabondage au gré des envies. Cinquièmement, comment la motivation s’articule-t-elle avec la notion de but. Sixièmement ….., en fait chaque proposition de cet article pouvant donner matière à question, il se pourrait bien, finalement, que le titre ait été bien choisi : les chemins de la réussite resteront encore pour longtemps un secret bien gardé !
Quel chemin !
dimanche, mars 9th, 2014Commencée au XVII ° siècle la grande épopée de la microscopie n’a pas fini d’étonner ceux qui s’y adonnent. Bien sur les aberrations chromatiques des premières lentilles entraînèrent un certain nombre de fausses interprétations, mais petit à petit, un premier aboutissement, celui de la théorie cellulaire, pu voir le jour et l’étude des tissus normaux puis pathologiques devint une spécialité. En fait deux spécialités sous nos climats (pourquoi ?), l’ histologie ( le normal), l’anatomie pathologique (ce qui ne l’est pas). La différenciation cellulaire fut le fruit de la première, les modifications possibles de ce processus, revinrent plutôt à la seconde. Quoiqu’il en soit chacun s’accordait sur le fait que le retour en arrière pour un nouveau et autre future était sinon impossible du moins probablement impossible. Pour aider à réparer l’homme malade, les dispositifs employés évoluèrent dans le temps passant d’un matériel construit non biologique à un matériel tissulaire hétérologue puis homologue et aujourd’hui, mais il ne s’agit probablement pas de la dernier étape, d’un matériel cellulaire reprogrammé. En effet des manipulations de plus en plus appropriées ont permis d’utiliser d’abord des cellules souches puis des cellules matures dont le stock est évidemment bien supérieur. Ainsi des cellules matures réputées être immuables, (A Twist of Fate, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39241/title/A-Twist-of-Fate/) peuvent-elles être reprogrammées pour jouer un nouveau rôle dans ce fameux nouveau et autre futur. Comme l’indique l’article cité on avait déjà connaissance de processus de transformation : ils existent normalement durant l’histogenèse tissulaire en général, ils existent sous le terme de métaplasie sous l’influence de facteurs répétitifs plus généraux que spécifiques, mais il convient de ne pas les confondre avec des phénomènes d’hétérotopie tissulaire décrits mais non reconnus comme tels dans ledit article. Néanmoins ce qu’il convient surtout de retenir, c’est une plasticité extraordinaire des organismes en général capable de s’exprimer à différents niveaux du plus simple au plus compliqué. Cette plasticité naturelle que l’homme découvre au fil de ses recherches et qu’il n’avait pas/ne pouvait pas, ou même ne voulait pas imaginer. On est plus sur de soi dans un univers figé.
Il y a image et image !
mercredi, mars 5th, 2014Tout jeune latiniste qui cherche dans son Gaffiot la traduction du terme IMAGO devra choisir entre plusieurs définitions : représentation, imitation, portrait, ombre d’un mort, écho, copie, reproduction (Gaffiot, ed, E. Pigelet, 1955). L´imago c’était surtout chez les latins, la représentation de l’ancêtre sous la forme d’un buste à l’entrée de la demeure. L’image peut être matérielle aussi bien que mentale, elle peut être plus ou moins proche de la réalité, reproduction plus ou moins fidèle, elle peut aussi être porteuse de plus d’un sens et on la qualifie alors de polysémique. Parce que le domaine médical est friand d’images il n’est pas le dernier à chercher comment les construire Mais comme toute construction expose à la malfaçon son grand problème est d´être au plus proche de la réalité, de la vérité. C’est pourquoi on est d’autant plus proche de cette réalité que le procédé utilisé ne s’appuie pas sur une reconstruction mais permet l’exposition même de l’objet observé. C’est le projet présenté dans l’article Next Generation: Seeing Brain Tumors,( http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39302/title/Next-Generation–Seeing-Brain-Tumors/). Sera-t-on enfin capable de voir la tumeur in situ, telle qu’elle se localise au sein du parenchyme cérébral, sans déformation, sans possible erreur de parallaxe. L’excellence de cette avancée technologique tient à ce que ce nouveau type de caméra est capable de saisir, quelle qu’en soit la profondeur, le processus qui sera parfaitement dessiné grâce à la colorisation des cellules en place (Near-infrared imaging of brain tumors using the Tumor Paint BLZ-100 to achieve near-complete resection of brain tumors,http://thejns.org/doi/abs/10.3171/2013.11.FOCUS13497). En effet dans le cas des tumeurs cérébrales, l’importance tient à la fois au type de la tumeur et à sa topographie, et les efforts portent depuis quelques années déjà sur la délimitation exacte de cette localisation. Primum non nocere, est le principe intangible de tout acte médical, toute amélioration qui s’inscrit dans ce sens se doit être explorée.
Pourquoi les biomes ?
lundi, mars 3rd, 2014Le concept de « biome » du à Frédéric Edward Clements, est probablement mieux connu des géographes plus ou moins écologistes que du monde civil en général. Pour les seconds il représente l’unité fondamentale, pour les premiers il s’agit « d’un écosystème présentant des similarités importantes au niveau climatique et au niveau des espèces hébergées. Il et nommé par rapport à la végétation qui y prédomine. Il correspond à une zone climatique précise. » C’est la raison pour laquelle on décrit plusieurs biomes terrestres. Cette macro-vison aurait été incomplète si on ne lui avait pas adjoint une micro-vision appliquée au monde microbien, ce qui a fait d’écrire un microbiome et un nécrobiome. Chacun d’entre eux correspond à un univers bien particulier. Ainsi le microbiome ou microbiote était connu depuis longtemps sous le nom de flore intestinale, le microbiote cutané lui a été adjoint, et tous deux sont considérés comme une réelle signature individuelle qui a pu être comparée aux empreintes digitales. Le nécrobiome vient de faire son apparition (The Necrobiome, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38946/title/The-Necrobiome/). Pas encore décrit sous ce terme dans les séries policières où n’importe quel enquêteur l’utilise pour connaitre la date et le lieu de la mort du sujet, il représente lui aussi une véritable signature dans la mesure où il correspond à un univers spécifique. Il est possible que tous les biomes existants n’aient pas encore été décrits, mais il est amusant de constater que l’homme n’en finit pas d’essayer de se situer. Après avoir perdu ses illusions quant à sa position centrale dans l’univers céleste, il tente de devenir le point central d’autres univers plus petits certes, mais qui auraient pour rôle de lui permettre de se réapproprier sa qualité d’être unique.
Pourquoi pas elles ?
dimanche, mars 2nd, 2014Pour éliminer le fixisme puis proposer une alternative au finalisme ou au divin, Jean Baptiste de Lamarck imagina le transformisme, puis Charles Darwin, la sélection naturelle. Dans la mesure où l’homme imite la nature et puisqu’il pratique déjà depuis les âges les plus anciens un certain type de sélection, pourquoi la nature n’en aurait-elle pas fait de même permettant au meilleur de gagner sur le long terme ? Dans cette optique le raisonnement se doit d’être appliqué aussi bien au plus petit qu’au plus grand et donc en ce qui concerne les plus petits pourquoi ne pas aller voir ce qui se passe du côté des bactéries (Self-Improvement Through the Ages, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38943/title/Self-Improvement-Through-the-Ages/) ? L’intérêt en est d’autant plus grand qu’il est facile d’obtenir un nombre immensément grand de générations en peu de temps, qu’il est possible d’en conserver certaines, de les ranimer, d’en modifier facilement l’environnement en changeant les milieux qu’ils soient plus simples ou plus sophistiqués. Comment ne pas s’imaginer en deus ex machina quand on peut mettre en scène des individus sur cinquante mille générations, ressusciter leur passé, les projeter dans un avenir qu’aucun d’entre eux n’auraient du affronter, et mettre à jour ce devenir incertain ! Il ne s’agit bien sur que de bactéries, mais cette étude permet de vérifier l’existence d’une relation entre la survenue de l’adaptation et le moment où survient la modification de l’environnement. Elle permet également de vérifier qu’il ne semble pas exister de fin à ce processus d’adaptation. Gageons que l’analogie à l’espèce humaine ne tardera pas à être tentée !