Archive for septembre, 2011

Pourquoi/Comment ?

samedi, septembre 24th, 2011

Si le Pourquoi véhicule implicitement l’idée d’une maitrise de la nature, le Comment n’en est pas non plus exempt dans la mesure  où la connaissance peut tendre vers un but identique ; c’est alors que le progrès devient suspect de tous les maux. Et c’est ainsi qu’au fil des siècles, le progrès a pu être considéré alternativement comme un bien pour l’homme, ou comme un mal, voire, aujourd’hui pour certains, comme le mal absolu. Arriverons nous à réconcilier les tenants d’une dame nature omniprésente et les tenants d’une technicité également toute puissante en portant à la connaissance des uns et des autres, la découverte récente (Cell Research) de la présence dans le sang circulant et les tissus humains de microRNA d’origine végétale (riz, chou), suggérant la possibilité d’une modification génique pouvant s’exercer d’un règne à l’autre (règne végétal vs règne animal). Ainsi des microRNA exogènes ingérés pourraient-ils  en pasant la barrière digestive influer la physiologie humaine.

C’est alors bien la technique qui a permis le « dévoilement »  heideggerien de l’intrication homme/nature !!

Connaissance des causes et effets premiers

lundi, septembre 19th, 2011

Suivons Aristote et Descartes : Non seulement l’homme a naturellement la passion de connaître,  mais encore la recherche des causes premières est un but en soi. L’application en est l’obligation d’action. Faisons se rejoindre par un exemple, l’ancien et le nouveau. L’acupuncture appartient à la médecine traditionnelle chinoise. D’après Wikipédia, elle ne semble pas avoir d’effet thérapeutique spécifique (autre qu’un effet placebo) …. G. Burnstock (The Scientist, september 2011, Puncturing the Myth)(http://the-scientist.com/daily/2011/09/19b.htm) propose une explication autre qu’un simple effet placebo dans les résulats obtenus par l’acupuncture. L’ATP serait un médiateur dans un système extracellulaire de signalisation intercellulaire. La stimulation mécanique par des aiguilles libèrerait cette substance  vers des récepteurs spécifiques au niveau de teminaisons nerveuses libres sensorielles du revêtement cutané.  L’information gagnerait ensuite les centres supérieurs par différents relais depuis le ganglion spinal. Ce schéma est loin de faire l’unanimité ; il n’est que de lire les nombreux et contradictoires commentaires faisant suite à cet article ! Dont le plus savoureux :  peut-être s’agit-il « enfin » de l’explication de l’effet placebo !!!

Mode d’emploi

dimanche, septembre 11th, 2011

A  l’usage des (de mes ) quelques lecteurs (assidus). Quand une immédiateté subie, semble avoir pris la place d’un temps vécu, pourquoi ne pas choisir de flâner au gré de quelques moments privilégiés de la connaissance humaine.  Ces quelques singularités de peuvent et ne veulent en aucun cas reflêter l’immensité des champs qu’explore le génie humain. Il ne s’agit que de faire partager quelques instantanés inscrits dans le domaine d’une médecine qui se scientifise. Ce barbarisme ne doit pas effrayer. Bien au contraire, il doit être compris comme une incursion de la science dans l’art médical des anciens, autorisant le quantitatif à valoriser le qualitatif pour une approche enfin globalisante de l’homme.

Le vers était-il dans le fruit ?

samedi, septembre 3rd, 2011

Dernière nouvelle, nos cellules pourraient posséder depuis déjà (probablement) 30 000 ans l’équipement nécessaire au développement d’une résistance ciblée aux antibiotiques ! Un article paru dans Nature rapporte que l’étude de bactéries provenant du permafrost canadien possèdaient des gènes de résistance à l’encontre de la pénicilline, de tétracyclines et de la vancomycine. Quand on sait que l’usage des antibiotiques a commencé en 1941 avec la pénicilline, et que les résistances vont croissant avec leur utilisation, on est en droit de se poser la question de savoir quel était le rôle de ces gènes il y a 30 000 ans et quel impact peut avoir cette découverte sur l’utilisation que nous faisons aujourd’hui de l’antibiothérapie !