L’enfant est un projet d’avenir pour un couple vivant dans le monde de la conception médicalisée . Mais s’il vient combler le vide parental, il est peut être plus encore pour sa mère (http://www.newscientist.com/article/dn21185). Bien sûr, comme « souvent » il ne s’agit que d’une mère souris, mais qui potentiellement peut-être aussi une femelle mammifère soufrant d’une défaillance cardiaque. On a déjà tenté l’injection de cellules « souches » (PICs) encore mal connues actuellement dans le but de pallier à certains types d’atteintes musculaires, mais ces cellules subissent une lourde perte avant que d’accéder au site demandeur. Les cellules souches foetales, elles, empruntent la circulation sanguine maternelle spontanément. Par contre la question qui se pose est de savoir s’il faut en tirer, comme le fait Hina Chaudry, une interprétation téléologique en ce qui concerne le foetus par rapport à sa mère, ce pas reste difficile à franchir !
Archive for novembre, 2011
L’enfant : un projet d’avenir
mercredi, novembre 23rd, 2011Le côté obscur de la force
dimanche, novembre 20th, 2011Telle une médaille, la science comporte deux faces qui ne se dévoilent pas nécessairement d’emblée. La question se pose en effet de savoir quelle responsabilité porte le scientifique dans son possible dévoiement (http://thescientist.com/daily/2011/11/16b.htm). Il ne s’agit ni plus ni moins que du principe de l’acte à double effet selon Philippa Foot : quelles conduites peuvent-elles être qualifiées de réellement bonnes ? Attitude assez peu éloignée de celle d’Aristote qui insiste sur le fait que le choix moral dans une situation donnée pourrait fort bien s’avérer différent dans une autre situation. Où se trouve la solution ? Toujours selon Aristote, dans la « phronésis« . Mais que doit faire le scientifique soumis à l’obligation d’action ! Quelque soit le choix, partage de responsabilités, surveillance, la liberté du chercheur ne peut s’affranchir de la société dans laquelle il vit et pour laquelle il agit !
B. Bettelheim et la « bruchpilot »
samedi, novembre 12th, 2011La Belle au Bois Dormant n’a pas pu avoir connaissance de la chance qui a été la sienne. En effet, non seulement grâce à B. Bettelheim elle a pu passer de l’enfance à l’adolescence pendant son long sommeil, mais encore, parce qu’elle s’était particulièrement bien reposée, ses neurones s’étaient mis en état de marche pour ses études. En effet, Chiara Cirelli, spécialiste de neurosciences, vient de montrer (http://www.livescience.com/16966-sleep-brain-learn-nsf-ria.html, Health 9 novembre 2011) chez différents animaux de laboratoires, parmi lesquels la drosophile, que la concentration en une protéine impliquée dans la transmission synaptique (Bruchpilot), diminuait au cours du sommeil. Pendant cette même période les terminaisons dendritiques perdaient de leurs ramifications. Cette double constatation évoque la possibilité que la période de sommeil puisse être une période de récupération qui s’appliquerait donc « aussi » aux synapses. Que l’on ne vienne pas arguer du fait que la mouche est un animal inférieur !! Chaque animal vivant est dans l’arbre phylognétique, la forme la plus aboutie de sa branche !
Les génies plus vieux ?
mercredi, novembre 9th, 2011Comment faut-il interpréter cette récente constatation selon laquelle « Les grandes découvertes voient le jour de plus en plus tard par rapport à l’âge de leurs concepteurs » et ce depuis environ un siècle (http://the-scientist.com/2011/11/08/qa-aging-geniuses). Si Isaac Newton développait sa théorie de la gravitaiton à l’âge de 23 ans, l’analyse de 525 Prix Nobel entre 1900 et 2008 met en évidence un âge moyen d’attribution passant de 37 ans au début du XX° siècle à 50 ans actuellement. Est-on en droit de se demander « cur quomodoque« . On pourrait tester plusieurs pistes : une corrélation avec le nombre d’articles traitant de la recherche sur les gènes impliqués dans le vieillissement ou sur les cellules souches et leur capacité de remplacement ? une corrélation avec le nombre d’auteurs cités en tête d’article ? une corrélation avec la façon d’envisager l’expérimentation ? une corrélation entre la fulgurance de l’intuition géniale et l’âge, ce qui irait à l’encontre de l’idée générale selon laquelle le stock de neurones ne peut que diminuer au fil des ans. Mais aussi : une corrélation inverse avec les avancées de la technicité, ou bien encore une corrélation inverse avec la rapidité des voies de l’information ? Sans oublier une corrélation avec les critères d’attribution des Prix Nobel ! On peut multiplier à l’infini la recherche des facteurs en cause, et ce d’autant plus que si réponse il y a, elle a toute chance de nécessiter une analyse multifactorielle. Quoiqu’il en soit on comprend pouquoi il faut vivre plus vieux !
La biologie moléculaire et Halloween
lundi, novembre 7th, 2011Ne laissons pas retomber le rideau sur Halloween sans faire une mise au point d’importance. Si les « vampires » savent avec précision à quel endroit ils doivent mordre leur proie, c’est qu’ils possèdent un système de détection de la chaleur sous-cutanée maximum (38°C/100°F). Il s’agit des canaux TRP cationiques de la famille des TRPV (Vanilloïde). Ces canaux sont exprimés de la levure à l’homme : les activations en sont diverses, mais la température est un activateur des TRPV1. Ainsi, après avoir repéré sa proie par echolocation, la chauve-souris vampire est-elle capable de trouver la veine sous cutanée à perforer en raison de la température qui s’en dégage. Tout s’explique !
Un présent trop riche !
jeudi, novembre 3rd, 2011Notre passé était plus simple, celui où son nom dans une publication se devait d’être le premier, le deuxième ou mieux le dernier. Entre les deux, les places étant considérées comme moins bonnes et peu propices à figurer dans la liste des titres et travaux requis pour un avancement « mérité ». En effet, dans la dernière publication du groupe nature.com (nature.genetics, novembre 2011, volume 43, issue 11), on compte 38, 106, 136 et même 170 signataires qui se répartissent entre 3 lettres, de 5 à 7 pages et 1 article de 8 pages. Comment peut-on/doit-on interpréter cette sidérante pléthore de participants ! L’une de ces publication se présentant comme une méta-analyse, on pourrait comprendre ce grand nombre, ce qui n’est pas le cas pour les autres. Alors que faut-il penser ? Que la mondialisation a encore frappé, et qu’il est bon de constater que des chercheurs appartenant à différentes institutions et provenant de différentes nations sont capables de s’unir pour mettre en commun leurs résultats leur donnant alors une significativité plus rapide et la possibilité d’implications efficaces à l’échelle humaine. Ou bien qu’ils sont moins intéressés par la position de leur nom dans un publication et que l’on assiste à la naissance d’un nouvel EGO des chercheurs!!!