
Ce n’est pas à proprement parler le qualificatif de belle endormie qui conviendrait le mieux. Celle à laquelle on pense en premier lieu, n’aurait dormi que cent ans ce qui est bien peu, on en conviendra, au regard des cents millions d’années pendant lesquelles ont reposé des bactéries qui viennent tout juste d’être réveillées (Scientists Awaken Deep Sea Bacteria After 100 Million Years). Contemporaines des dinosaures elles ont repris goût à la vie en se nourrissant comme si de rien n’était et en reprenant le cours normal de leur renouvellement ! Vieux rêve de l’homme que de s’endormir pour se réveiller quelques siècles plus tard, Edmond About en 1862 avait déjà imaginé qu’un processus de dessication bien conduit permettrait à un organisme y ayant été soumis, de revenir à la vie. Ce n’est pas ce qui est advenu à ces bactéries mais un processus physiologique exceptionnel, celui de survivre dans un milieu aux conditions extrêmes. D’où, une fois encore, cette idée que la nature est plus capable que l’homme de mettre en place des modes de survie exceptionnels. On peut également faire une autre remarque : à l’évidence son temps ne lui est pas compté puisqu’un million d’années de sédimentation est une durée qui convient à la réalisation de son projet. Enfin, at last but not least, toute surface planétaire ne pourra plus d’emblée être déclarée stérile … tant que ses profondeurs n’auront pas livré tous leurs secrets !