La drosophila melanogaster elle aussi, partage avec l’homme une partie de son génome, environ les deux tiers ! Normal donc qu’elle fasse à ce point partie de l’arsenal dont se sert l’homme pour s’étudier, et ce d’autant plus qu’il s’agit d’un matériel à la fois bon marché et dont les générations se succèdent à un rythme tel qu’une seule génération de chercheurs pourra suivre de très nombreuses générations d’individus : une femelle peut pondre de 200 à 300 oeufs et on peut obtenir de 26 à 28 générations par an ! Cet animal est donc particulièrement bien adapté à l’étude de modifications génétiques dont on sait combien elles sont impliquées dans les processus néoplasiques ( Fruit Flies Light The Way For A*STAR Scientists To Pinpoint Genetic Changes That Spell Cancer, http://www.a-star.edu.sg/Media/News/PressReleases/tabid/828/articleType/ArticleView/articleId/1685/Default.aspx). Un des problèmes concerne le fait que les modifications génétiques ne cessent de se produire depuis le développement du cancer, puis durant sa progression et sa dissémination. On voit donc combien se modèle est adapté ! Autre attrait, de nombreuses voies de signalisation dans la formation tumorale sont conservées de la mouche à l’homme. Ainsi la drosophila melanogaster, par tout ce qu’elle partage avec l’homme, lui est indispensable ! La mouche pour l’homme n’est pas une mouche du coche …..