Archive for novembre, 2018

Deux questions « essentielles » résolues

mercredi, novembre 28th, 2018

Qui connaît le WOMBAT ? Ce petit marsupial australien a posé à la biologie animale  deux questions pertinentes et corrélées : comment et pourquoi les fèces de cet animal sont elles de forme cubique (Scientists explain how wombats drop cubed poop,https://phys.org/news/2018-11-scientists-wombats-cubed-poop.html) ? En effet cet animal est le seul connu à fabriquer des crottes dont la géométrie n’est pas sphérique d’où les deux questions ci-dessus. La réponse à la première est venue d’une post doctorante en physique des fluides tandis que la réponse à la seconde repose plutôt sur le bon sens ! En effet comment l’homme réalise t-il des structures cubiques ? Il existe deux façons pour le faire : mouler et/ou couper. Le système digestif tubulaire après l’estomac, agit en moulant dans sa lumière les excréments qu’il va éliminer. Le wombat est herbivore et pour transformer une sphère ou un cylindre en un cube il faut que le système digestif parcouru diffère de ce qui est habituel, c’est à dire un ensemble concentrique de tuniques dont les adaptations en fonction des niveaux ne modifient pourtant pas une structure dans l’ensemble identique. Or justement chez le wombat sus cité le tube digestif ne correspond pas à cette description puisqu’il fait alterner des portions d’élasticité variable ! On n’est pas loin de la dynamique des fluides. Mais en trouver la raison est le moment fort. Les excréments participent à la communication du règne animalier donc pour que les empilements de crottes jouent au mieux leur rôle, il est indispensable qu’ils soient stables et ……, contrairement aux sphères les cubes ne roulent pas ! CQFD

Où doit-on s’arrêter ?

mercredi, novembre 21st, 2018

Deux articles à lire, à relire, re-relire puis à méditer pour bien comprendre de quoi il retourne ! Il faut néanmoins respecter un certain ordre. C’est la raison pour laquelle on commencera avec profit par : How biologists are creating life-like cells from scratch (https://www.nature.com/articles/d41586-018-07289-x?utm_source=briefing-dy&utm_medium=email&utm_campaign=briefing&utm_content=20181108). Pour faire une cellule il est indispensable de maîtriser au moins quatre conditions essentielles que l’on serait en droit de qualifier de vitales (sans jeu de mots) : la compartimentation, le métabolisme, le stockage et la gestion des informations. Cet ensemble repose sur les qualités exceptionnelles de structures  qui n’ont pas fini d’étonner biologistes, chimistes et physiciens, les membranes. Comme on le sait depuis longtemps il est plus facile de défaire que de refaire, mais on se dit que le but ne doit pas être si éloigné quand on en est à se demander si quatre cent soixante treize gènes est le bon nombre pour que « ça marche ». Plusieurs étapes franchies allègrement et l’on est en mesure d’aborder le second article : Lab-grown ‘mini brains’ produce electrical patterns that resemble those of premature babies (https://www.nature.com/articles/d41586-018-07402-0?utm_source=briefing-dy&utm_medium=email&utm_campaign=briefing&utm_content=20181116). La technique est autre mais pas moins sujette à question à propos des ondes que l’organoïde cérébral génère. Après ces deux lectures, deux questions s’imposent : la cellule synthétique appartiendra-t-elle au monde vivant quand elle fera montre d’adaptativité, l’organoïde cérébral sera-il en mesure d’évoluer vers la conscience ?

L’immuabilité n’est pas de ce monde !

samedi, novembre 17th, 2018

Il n’est pas impossible que la transformation d’un temps circulaire en un temps linéaire ait été une des conditions indispensable à la mise en place progressive de la théorie de l’évolution. Deux bretteurs s’affirmèrent contre la théorie du fixisme, Jean Baptiste de Lamarck s’appuyant sur le transformisme et Charles Darwin sur l’évolutionnisme. Il manqua à ce dernier, la possibilité d’expliquer les mécanismes que la génétique pu prendre en charge quelques décennies plus tard.   Mais à ceux qui pensèrent alors que la boucle était bouclée, manquait un nouveau concept, celui de l’épigénétique. Si on peut voir une expression du  fatum dans la transmission génétique de parent à enfant, l’expérience prouve que leur expression ne suit pas la même transmissibilité. C’est alors que survient l’épigénétique qui sans modifier le patrimoine génétique introduit des modifications qui peuvent être transitoires, pérennes, transmissibles ou non ! Parce qu’elle  peut être d’origine accidentelle ou environnementale, l’exploration de son/ses domaine(s) est particulièrement ardue et ses frontières restent à délimiter comme en témoigne cet article récent : Opinion: The New Frontiers of Epigenetics (https://www.the-scientist.com/news-opinion/opinion–the-new-frontiers-of-epigenetics-65076). Si les nouvelles techniques constituent une avancée réelle dans le domaine médical avec un certain degré de certitude il n’en est pas de même dans le domaine sociétal qui englobe l’environnement dans son ensemble. S’il ne s’agit pas d’un parfait « trait pour trait », il existe bel et bien un air de ressemblance avec le naturalisme de la fin du XIX° siècle quand Zola tentait d’expliquer l’importance du milieu sur le comportement.  Après la génétique, l’épigénétique, quelle sera la prochaine étape, celle qui expliquera la liberté du comportement humain ?

Solution en vue ?

samedi, novembre 10th, 2018

 

C’est une question à la mesure, peut-être même à la démesure, de l’humanité : Trouver une définition de l’Intelligence. Nombreux sont ceux à s’y être attelés et il faut bien le reconnaître le succès n’était pas encore au rendez-vous jusqu’à ce jour où survint, The Biological Roots of Intelligence (https://www.the-scientist.com/features/the-biological-roots-of-intelligence-64931?utm_campaign=TS_eTOC_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=67169279&_hsenc=p2ANqtz-9ZX0CCLvxqxKnlmBBEIYb1x1FzIpZiXXZ2lDNnp8IjyfWKjaiKIsZJ1M2z_IZdwNvE-qiVYCQsVdbCdJ47SUAbjvXyeA&_hsmi=67169279) ? L’auteur n’a pas choisi la facilité, mais le sujet lui-même le laissait entrevoir. Car il s’agit à la fois, la tâche est titanesque, de découvrir les racines de l’intelligence sans oublier de, simultanément, la définir ! C’est bien sûr l’occasion de reparler du QI, mais alors pourquoi ne pas avoir également evoquer le QI amélioré (?), test de Wechsler connu sous l’acronyme de WAIS (Wechsler Adult Intelligence Scale, https://fr.wikipedia.org/wiki/Wechsler_Adult_Intelligence_Scale). Les différentes études portant sur l’anatomie, la physiologie, l’imagerie fonctionnelle, les circuits, la génétique n’apportant pas la réponse, c’est alors que s’impose la question princeps, celle qui concerne la définition de la dite intelligence. En effet quand la technique est insuffisante à la démonstration, il se pourrait que les outils  ne soient pas adaptés ! D’où la question: « Qu’est-ce que l’intelligence ? Pourquoi ne serait-il pas raisonnable de penser qu’il ne s’agit pas d’un trait particulier, mais bien de la sommation de plusieurs traits humains. Alors comme le  conclut l’article  Notre intelligence est-elle suffisante pour comprendre la base de notre propre intelligence ? Que deviennent alors les recherches en cours sinon des coups d’épée dans l’eau sombre d’une boite noire qui n’a pas fini de faire parler d’elle ! Heureusement la mesure du QI,  contrairement à ce que de mauvais esprits laisseraient entendre, semble bel et bien s’améliorer ce qui constitue in fine le point positif de cette enquête.