Que le monde végétal ait les moyens de réagir à l’environnement, rien ne semple plus raisonnable : une plante vit et meurt et entre ces deux extrémités elle devra se nourrir et se reproduire quelques soit la forme adoptée par son genre et son espèce. Depuis peu le biologiste et plus particulièrement le neurobiologiste s’est emparé du monde végétal pour tenter de gommer les différences avec le monde animal en démontrant que le premier possédait un système sensoriel qui n’avait rien à envier à celui du second (Plant neurobiology: an integrated view of plant signaling, https://www.cell.com/trends/plant-science/fulltext/S1360-1385(06)00164-6?_returnURL=https%3A%2F%2Flinkinghub.elsevier.com%2Fretrieve%2Fpii%2FS1360138506001646%3Fshowall%3Dtrue). Si la publication Botanists Say Plants Are Not Conscious (https://www.the-scientist.com/news-opinion/botanists-say-plants-are-not-conscious-66101?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=74415223&_hsenc=p2ANqtz-9lwMY9m387qk6phbJ-pY5P3wsx-l_Frrw8P4ZCankIn9EZFcJ_8ur_rU_SoioAiKwzPVpj_seAnYbDozIvtKOky7hMWQ&_hsmi=74415223), ainsi que Don’t Waste Your Emotions on Plants, They Have No Feelings, Grumpy Scientists Say (https://www.livescience.com/65905-plants-dont-think-or-feel.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190710-ls) apportent un démenti “formel” à la thèse précédente, elle s’inscrit aussi dans une discussion actuelle. Si l’on en croit l’article Sociology’s Sacred Victims and the Politics of Knowledge: Moral Foundations Theory and Disciplinary Controversies (https://link.springer.com/article/10.1007/s12108-018-9381-5) il existerait dans le domaine de la sociologie de supposés préjugés idéologiques influant en terme de justice sociale. Bien qu’il s’agisse d’un domaine complètement différent de celui que traitent les neurobiologistes végétaux, on a tout lieu d’être inquiet sur l’impartialité d’une société dont le maitre mot du politiquement correct est de sauver le monde de ses prédateurs. Et donc il deviendrait impératif que la conscience de la plante comme celle de l’animal soit là pour se rappeler à la conscience de l’homme !
Archive for juillet, 2019
Conscience n’est pas science !
jeudi, juillet 11th, 2019Enantiomérie et Homochiralité
samedi, juillet 6th, 2019Pour faire simple : deux mains sont symétriques par rapport au plan d’un miroir, pourtant elles ne sont pas superposables. C’est la définition même de la chiralité. Ainsi lorsqu’elles répondent à ces deux mêmes caractéristiques, deux molécules sont dites énantiomères (chiralité dextrogyre ou lévogyre). Le concept de chiralité est ancien d’abord plutôt intuitif (Platon, Aristore, Kant) il devient réalité avec le chimiste Louis Pasteur (
https://journals.openedition.org/bibnum/443#tocto1n1 ). Mais la chiralité n’appartient pas exclusivement au domaine de la chimie ou de la physique, la morphogenèse chez les mammifères en particulier (mais pas exclusivement) s’accompagne d’un processus appelé “brisure de symétrie” (Symétries et morphogenèse,
https://interstices.info/symetries-et-morphogenese/ ) qui correspond au fait qu’à un temps t (début de la gastrulation), la forme sphérique résultant des divisions cellulaires antérieures va être remplacée par un axe cranio-caudal. Jusqu’à présent les expérimentations réalisant des embryoïdes humains ne pouvaient pas dépasser quatorze jours de developpement date à laquelle intervient justement la mise en place de cet axe. Par l’adjonction, au dixième jour à la culture de BMP4 (famille des facteurs de croissance transformants) une équipe a pu réaliser cette transformation (Researchers Generate Model of Human Embryo from Human Stem Cells,
https://www.the-scientist.com/news-opinion/researchers-generate-model-of-human-embryo-from-human-stem-cells-66077?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=74307061&_hsenc=p2ANqtz–aPfUpMoHm5N1eCl9Gu2aWGqR_v51ur_DP5AnuTOSiQyV6c7TyBxowio0F75dFqdsBuMZmW8TOxn8S1dNjcJxZMlzRMQ&_hsmi=74307061 ). L’intérêt c’est de pouvoir avancer dans la connaissance du développement humain, avec une question, la remise en cause de la date retenue pour l’arrêt de l’expérimentation, car qu’est-ce que ce qui a été obtenu ?
L’imagination au pouvoir
jeudi, juillet 4th, 2019Quand il s’agit de science fiction on a tout intérêt à suivre l’injonction soixante huitarde “L’imagination au pouvoir”! Malheureusement les petits bonshommes verts n’ont jamais été l’expression d’une imagination débordante pas plus que le nombre d’yeux, de bras ou de jambes : le gardien d’Héra, le géant Argos était déjà pourvu d’au moins une centaine d’yeux, quand, par ailleurs on ne peut pas nier que depuis longtemps le Sphynx témoignait d’une certaine originalité ! Aujourd’hui, dans la grande lignée “enseigner est le propre de la nature” la science imagine un nouveau type d’extra terrestre (Alien Life Might ‘Think’ More Like an Octopus Than a Human,
https://www.livescience.com/65835-octopus-brains-in-arms-aliens.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20190701-ls ). Mais imaginer ne signifie pas créer ex nihilo : l’imagination ne fait que reproduire en faisant intervenir de l’inattendu. Dans le cas présent, il s’agit tout simplement d’aborder la question du mode de pensée d’un mode de vie vie supposé possible. La pieuvre n’est pas le premier céphalopode objet de science. Le calmar et son axone géant ont déjà fait les beaux jours des lycéens. Ces cephalopodes octopodes et décapodes, apparus probablement pour les premiers au Paléozoïque et les seconds au Mésozoïque prouvent qu’il ne doit plus être parlé d’espèces inférieures. Dans chaque règne à l’instant t, l’évolution a atteint son point culminant même si ce culmen est destiné à être dépassé !