Archive for décembre, 2011

L’art scientifisé !

vendredi, décembre 30th, 2011

L’année n’est pas encore terminée que paraissent dans la même revue deux articles traitant des rapports entre la science et l’art ! (http://the-scientist.com/daily/2011/12/27a.htm). Existe-t-il des différences fondamentales entre les deux, ou bien va-ton parler d’un art scientifisé, comme l’on parle d’une médecine scientifisée ? Dans le premier (cf blog précédent), la recherche sublimée, transcendée s’est muée en poésie. Dans le second, il y a eu tranfert à un tiers qui a reproduit, assez fidèlement du reste, des images du développement embryonnaire précoce. Ainsi la mise en place des trois feuillets primordiaux s’est-elle vue traduite en des pièces de mode, dont l’élégance peut certainement parler à d’aucuns. Dans un premier temps, il est bon de constater que nature et art continuent de se féconder mutuellement. Dans un second temps, on est en droit de se poser la question de savoir comment ces deux expressions pourront ne pas rester affaire d’initiés ? Qui saura expliquer que l’art n’existe que par la nature, et que de ce fait, chacun peut y avoir accès sans réserve !

Science et Poésie

lundi, décembre 26th, 2011

En cette fin d’année, il faut lire le court article de Katherine Larson (http://the-scientist.com/daily/2011/12/23b.htm). Parce que c’est le sensible exprimé d’un chercheur vis à vis de la réalité de sa vie au quotidien. Parce que c’est la recherche du beau sous tendu par un malheur humain qui aurait pu devenir virtuel au fil des heures passées au laboratoire. Parce que c’est un cheminement vers une transcendance, et non pas une réification. Parce que c’est ce que chacun, à partir du banal voudrait pouvoir/savoir transformer. Parce que il n’y a pas que la tansmutation du vil en or, et donc parce que c’est aussi une autre façon de voir ce couple “indissoluble” formé par l’esprit et la matière !

La membrane n’est plus ce qu’elle était !

vendredi, décembre 23rd, 2011

La membrane cellulaire serait en droit de fêter approximativement ses 350 ans, mais se reconnaîtrait-elle encore aujourd’hui ? Décrite d’abord comme une paroi inerte qui lui permettait de se différencier de sa voisine, elle est progressivement devenue un monde extraordinaire de complexité. On aurait pu néanmoins imaginer, déjà, que comme toute frontière, elle allait être en mesure de réguler les passages ! Si la microscopie électronique avait permis de lui donner une anatomie, c’est ausi elle qui pourrait être tenue comme responsable d’une rigidification toute virtuelle. On ne sait certainement pas encore tout d’elle, mais au moins on ne s’étonne plus de ses multiples fonctions. C’est la raison du dernier article dans Nature Cell Biology à propos de la dynamique de cette structure (http://www.nature.com/ncb/index.html). Un corollaire de cette dynamique,  le concept de polarité cellulaire. Au niveau de la  cellule épithéliale, il est en train de prendre une importance toute particulière dans deux domaines : celui des cellules souches et celui des cellules cancereuses, voir le dernier Nature Revews Cancer  (http://www.nature.com/reviews/cancer). Comme touche à tout,  la membrane cellulaire n’a pas fini d’étonner !

L’homme et l’animal

lundi, décembre 19th, 2011

Entre la machine de Descartes et les mythologies qui accordaient à l’animal une place à part entière lorsqu’il se faisait comprendre de l’homme et que l’homme s’en faisait comprendre, il est heureux de voir que le domaine des échanges reprend sa place.  Aujourd’hui si l’homme a encore beaucoup à apprendre de l’animal il peut aussi se montrer plus respectueux en l’utilisant de moins en moins dans ces expériemenations (fin des expérimentations en vue pour 2050 ?) . Dans le premier cas, le dauphin garde une place de choix (http://the-scientist.com/daily/2011/12/16a.htm). Parmi les mystères qui l’entourent, celui qui concerne sa capacité de résistance aux infections (Gram- en particulier), la possible existence d’une substance “morphine-like” provenant directement des tissus lésés, enfin une capacité peu commune de restauration tissulaire excluant  déformation et cicatrice au niveau des lésions. On imagine combien toutes ses/ces propriétés seraient bénéficiables à l’homme. Quant au respect du aux espèces animales, on a déjà parlé du laboratoire virtuel. Mais il existe aussi des possibilités technologiques grâce cultures cellulaires déjà prônées par A. Carrel il y a plus de 70 ans (http://the-scientist.com/daily/2011/12/13a.htm) . Depuis 1970, l’utilisation des animaux de laboratoire a diminué de 50%, malgré le plateau des années 1990 en rapport avec la mise au point des lignées “knock-out”. Aujourd’hui lors de la pollution des eaux du Golf du Mexique, l’étude de la toxicité des dispersants chimiques a pu être déterminée en 6 semaines et non en plusieurs dixaines de mois à partir de l’animal.  Ainsi l’étude sur l’animal serait-elle devenue chronophage et, presque plus grave, trop chère ! Donc, soyons en sûrs, l’animal nous parle toujours et nous pouvons toujours lui répondre.

Des récepteurs : pourquoi faire ?

samedi, décembre 10th, 2011

Parmi les cinq sens, la gustation (couplée à l’olfaction) peut sembler indispensable au plus simple comme au plus sophistiqué des cuisiniers. Savent-ils l’un comme l’autre que les récepteurs mis en jeu existent ailleurs et participeraient à cet harmonieux équilibre intérieur qu’est l’homéostasie chère aux anciens ? Des récepteurs “identiques” (protéine G/récepteurs GPCR/canaux ioniques) ont en effet été trouvés au niveau de l’arbre respiratoire et du tube digestif. Au niveau des bourgeons du goût,  on retrouve deux familles principales de GPCRs : Tas 1R et Tas 2R. Au niveau de l’estomac, les récepteurs appartiennent aux  T1R, au niveau de l’arbre respiratoire aux T2R (www.americanscientist.org/science/pub/matters-of-taste). Aujourd’hui, il faut reconnaître que ces découvertes posent plus de questions qu’elles ne fournissent de réponses, mais surtout qu’il semble bien se confirmer qu’il existe un patron de construction du vivant reproductible en de nombreuses situations ! La nature serait-elle moins imaginative que ce que l’on voudrait, ou plutôt, suivrait-elle l’adage selon lequel on ne change pas une équipe qui gagne !

A propos de cellules souches

samedi, décembre 3rd, 2011

Les cellules souches sont en passe de devenir réellement l’avenir de l’homme à condition de savoir de quelles cellules souches on parle, car il n’est pas de semaines sans que plusieurs articles les concernant  ne paraissent dans différentes revues de biologie. Ainsi dernièrement deux articles (http://the-scientist.com/daily/2011/12/02.htm) dont l’un reprenait le sujet des cellules souches cardiaques (déjà évoqué). Le second s’aventure plus loin encore dans  le domaine des possibilités dérivant de ce type de recherche.  Schématiquement il s’agit de l’inactivation du chromosome X. Grâce à un procédé mis au point par les auteurs,  cette inactivation pourrait ne pas se produire.  Cette “non-inactivation”laisserait ainsi la porte ouverte à l’étude des anomalies spécifiquement liées à l’X.

Dans un article à peine plus récent, “d’autres” cellules souches pourraient être utilées dans la thérapeutique de la dégénérescence maculaire liée à l’âge et pour laquelle il n’existe encore aucun traitement (http://the-scientist.com/daily/2011/12/01a.htm).

Donc, à condition de savoir à quelles cellules souches on s’adresse, ce qui pourrait évoquer l’oxymore, l’homme, comme le lézard,  va bientôt pouvoir s’autoréparer !

 

Retour en arrière !

jeudi, décembre 1st, 2011

Si le foetus peut protéger sa mère (cf article précédent) ne pas oublier que la mère peut très tôt être une mauvaise mère pour son foetus. En dehors de causes connues même si elles ne sont pas toujours prises en compte et donc pas toujours respectées, il en existe d’autres ! Comme celle étudiée dans cet article chez le poulet (http://the-scientist.com/daily/2011/11/09b.htm). Du lézard à l’humain en passant par les bonobos, il a été démontré que des taux élevés de corticostéroïdes en réponse à des situations de stress, pouvaient induire non seulement un raccourcissement des télomères mais aussi une augmentation des réactions d’oxydation cellulaire. Le passage de ces corticostéroïdes chez le foetus pourraient donc entraîner des effets délétères à plus ou moins longue échéance chez l’adulte qu’il deviendra ! La question se pose donc de savoir comment vivre une grossesse en dehors de tout stress !