
Même si certains assurent que d’autres peuvent avoir quelques difficultés à apprendre, on pourra toujours répondre « oui » à la question « apprend-on ? » Plus difficile est la question connexe « donc, comment apprend-on? » Car on le sait depuis Aristote : « … l’homme a naturellement la passion de connaître ; et la preuve que ce penchant existe en nous c’est le plaisir que nous prenons aux perceptions des sens … » Aujourd’hui quand par voie de campagnes d’information, il est demandé à la population de changer son comportement vis à vis de son environnement pour causes climatiques on fait appel à deux notions : enseignement et apprentissage. L’enseignement repose sur la comparaison entre les conditions passées et des conditions d’un avenir supposé, en retenant les conditions présentes comme marqueur. Pour l’apprentissage la démarche est différente : elle résulte de la peur du dit futur. Mais comme le souligne « malicieusement » (?) l’article Some Compelling Reasons Not to Give Up on Solving Climate Change (
https://www.vice.com/en_us/article/nea93d/actually-humans-probably-will-survive-the-climate-crisis?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=5478ccdb07-briefing-dy-20190613&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-5478ccdb07-43241421 ) « cela rappelle que chacun de nous aujourd’hui est un descendant de survivants« , ce qui d’une part est on ne peu plus exact et d’autre part assez réconfortant. L’homme n’a jamais fait autre chose que de modifier son environnement et on peut même postuler que ce phénomène a pris naissance avec l’apparition même de la vie ! Les exemples ne manquent pas comme l’exploitation du marbre de Carrare qui ayant débuté dès l’âge de bronze est devenue véritable extraction sous Jules César, soit 50 ans av JC ! Quoiquoi qu’il en soit, la peur n’étant pas bonne conseillère, garder en mémoire l’antériorité de plusieurs changements climatiques ainsi que l’adaptabilité du monde végétal et animal est certainement plus constructif pour échanger des matins qui chantent contre la crainte du lendemain.