Archive for septembre, 2013

Encore une nouvelle horloge !

lundi, septembre 30th, 2013

Le temps dans son déroulement n’en finit pas d’intriguer. On sait aujourd’hui construire une horloge dont la précision encore jamais atteinte (L’horloge atomique la plus précise du monde a été dévoilée, http://www.huffingtonpost.fr/2013/08/23/horloge-atomique-plus-precise-monde-science_n_3802195.html) pourrait rassurer l’homme sur sa capacité à mesurer le temps. Il reste pourtant une infinité d’autres temps qui régissent la vie animale en général dont la vie humaine fait partie. Rien n’est donc définitivement acquis, puisque l’on vient de découvrir une nouvelle horloge chez un petit crustacé isopode (Eurydice pulchra), animal sans prétention s’il en fut ! (Tidal Clocks,http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37691/title/Tidal-Clocks/. Si l’on connaissait déjà l’existence des deux rythmes, circadien et marin (marée/lune) les chercheurs viennent de prouver que ces deux rythmes  sont indépendants. On ne savait déjà pas si le temps avait réellement commencé et dans l’hypothèse où il y aurait eu un début, quand le situer et pour ajouter à la confusion, les horloges qui le mesurent se multiplient chez le vivant.  Platon aurait-il été déjà dans le vrai ” Le temps est inutile. Seule compte l’étude des invariants qui sont des réalités vraies”. Reste donc à mettre la main sur des invariants autres que l’ADN qui, selon J. Monod en serait un !

Toujours se poser la bonne question

lundi, septembre 30th, 2013

Pas facile de savoir poser la bonne question quand on sait que cette première étape est indispensable pour aboutir à la bonne réponse ! Aujourd’hui la difficulté est d’autant plus grande que les outils à disposition peuvent être utilisés comme de multiples cannes à pêche ramenant sur la berge n’importe quel poisson. Cette difficulté est d’autant plus grande quand il faut se choisir un but : connaissance pure ou  utilité, ce qui est loin d’être identique ! Toute interrogation est un pas de plus vers la connaissance mais existe-t-il une obligation d’action ? On pourrait imaginer une finalité exclusivement intellectuelle, mais ne risquerait-elle pas d’être incomplète en laissant de côté l’existant ? A ne contempler que la beauté du cosmos on risque un enlisement stérile.  Il convient donc de s’appliquer à conclure la réflexion par l’action en s’appliquant à poser non pas  la question qui fâche, mais à réfléchir sur la question de tous dont la réponse serait bonne pour tous ( Opinion: The Best Projects Are Least Obvious,http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/37618/title/Opinion–The-Best-Projects-Are-Least-Obvious/).

C’est le doute qui est constructif !

mardi, septembre 24th, 2013

 Il n’échappe à personne que la vérification des étapes successives d’une expérience est cruciale. C’est ce qui aujourd’hui pourrait être assimilé à la déjà très fameuse bien qu’encore jeune traçabilité. Mais il se peut aussi qu’il ne s’agisse pas du déroulement de l’expérience en propre, mais d’autre chose qui peut se situer en amont de sa réalisation même. C’est ce dont traite l’article Lab Tubes Contaminated with Virus, (www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37562/title/Lab-Tubes-Contaminated-with-Virus/). Dans le cas cité, le facteur en cause ne concerne pas la méthode rapide d’extraction de l’ADN sur colonne utilisée mais la fabrication de la colonne elle-même ! Et pour en arriver à cette conclusion, il faut étendre le champ des investigations au delà de ce qui est habituel. Lorsque les auteurs parlent d’une véritable enquête policière le terme est approprié. Mais ce qui est plus important encore, c’est de savoir ce qui peut déclencher une telle enquête : une discordance à laquelle il faut toujours être attentif et qu’il faut savoir non seulement rechercher mais accepter pour la dépasser. Ainsi seul le doute est capable d’initier une telle démarche. Le cogito conserve toute son actualité

L’air de la calomnie

samedi, septembre 21st, 2013

Comment faut-il comprendre le fait qu’un corbeau sévisse dans le domaine scientifique, en dénonçant de façon impitoyable les manquements à la déontologie que tout chercheur se doit de suivre scrupuleusement (What to Do About “Clare Francis”, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37482/title/What-to-Do-About–Clare-Francis-/) ! Il semble que les remarques de cet(te) anonyme soit plus ou moins appropriées, certaines d’entre elles ayant été néanmoins suivies de retraits ou de modifications concernant les articles pointés du doigt. Mais il ne s’agit pas de l’acte d’une personne isolée puisque ces  dénonciations augmentent régulièrement. Le problème n’est pas tant que la vérification de ces dénonciations aboutisse mais plutôt de se mettre d’accord sur l’attitude à adopter face à une telle situation. Accepter d’effectuer la vérification sans connaitre l’informateur ou la refuser ? Et pourquoi aussi ne pas effectuer la vérification en introduisant dans la revue concernée la dénonciation anonyme en la reproduisant à l’identique tandis que dans le même temps ces informations sont transmises au corbeau dont l’adresse électronique est nécessairement connue  ? Enfin il est bon de savoir que dans le but de gérer au mieux les problèmes relevant de ces débordements de l’éthique et de la civilité générale il existe deux sites auxquels on peut accéder sans problème : http://retractionwatch.wordpress.com/ et http://publicationethics.org/. Qu’on se le dise !

Miroir, mon beau miroir …

dimanche, septembre 15th, 2013

Le portrait de Dorian Gray, le mythe de Narcisse, la marâtre de Blanche Neige, pour ne citer que quelques contes et légendes dans le désordre, posent comme référence la beauté de l’image. Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle image quand il s’agit de l’image du visage et dans le cas présent, pas de n’importe quel visage mais de son propre visage. Or cette image c’est à la fois celle que le miroir reflète mais aussi ce que le regard de l’autre vous renvoie. Il n’en est que de constater l’importance prise par la publicité dans le domaine de la cosmétologie aussi bien du visage que du corps, dont on est en droit de se demander comment elle peut satisfaire aux critères qui font qu’elle n’entre pas dans le cadre des publicités mensongères ! Quoiqu’il en soit l’article Beauty, Science-Deep, (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37215/title/Beauty–Science-Deep/) vient à point pour rappeler combien ce domaine qui aurait pu continuer à passer pour futile, s’inscrit dans le peloton des industries qui utilisent les techniques de laboratoire les plus sophistiquées. Après que l’opinion se soit indignée de l’usage des animaux mais aussi dans le but d’être au plus près des caractéristiques du revêtement cutané humain, on emploie dans les laboratoires de cosmétologie les techniques utilisées dans les laboratoires de recherche les plus performants sans autre question que celle d’estimer le plus et le moins pour chacune d’entre elles, soit encore d’estimer un rapport qualité/prix témoignant de l’utilisation mercantile des dites méthodes. Comment dès lors faut-il interpréter la rapidité avec laquelle ces techniques ont été adoptées et les réticences à l’encontre de la Résonnance Magnétique Nucléaire lors de sa mise en route malgré les immenses débouchés diagnostiques qu’elle portait en elle (A New Way of Seeing,
http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37172/title/A-New-Way-of-Seeing/
) ? Époques différentes, domaines d’application différents, utilisateurs différents, impacts sociétaux différents ? Faut-il chercher une/la/des réponse (s) ?

On ne découvre que ce qui existe !

mercredi, septembre 11th, 2013

On connait depuis toujours la résistance des épithéliums de revêtement à différents phénomènes physiques comme par exemple la pression et l’étirement. Il y avait donc fortement à parier que ces cellules s’attachaient les unes aux autres grâce à des structures particulièrement efficaces, car à l’exception des lésions d’ épidermolyse, les revêtements internes d’organes creux autant que le revêtement cutané externe tiennent bon. Le premier à imaginer que les épines caractéristiques du stratum spinosum de l’épithélium malpighien représentaient des systèmes de jonction, fut Giulio Bizzozero. Parce qu’il transgressait le dogme des ponts intercellulaires cher à Louis Ranvier, sa théorie ne fut reconnue qu’avec l’avènement de la microscopie électronique, plus de cinquante plus tard. Depuis les découvertes se sont accumulées et sont là pour témoigner de l’interprétation futuriste d’une vision limitée du fait de la technique en cours au XIX° siècle. Aujourd’hui la biologie bénéficie des acquis de l’ingénierie biomédicale comme le décrit l’article Sensing a Little Tension, (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37216/title/Sensing-a-Little-Tension/ ) et l’on saura enfin le pourquoi d’une telle résistance ! Il faut savoir attendre avec patience les explications que la technique apporte à la transgression du dogme.

Chroniques Martiennes

dimanche, septembre 8th, 2013

Pourquoi faudrait-il une fois encore que la réalité semble devoir rejoindre une fiction qui a concouru à la renommée de R. Bradbury ? Bien sûr, il existe une différence certaine puisque c’est la Terre qui aurait pu être “ensemencée” à partir de Mars, adoptant en cela la théorie de la panspermie.Selon cette théorie, qui pour certains remonterait à Anaxagore, philosophe présocratique, la vie sur Terre serait venue d’ailleurs, un grand ailleurs avec comme premier prétendant la planète Mars. Dans l’étude dont il est question (Martian soup may have been tasty to early life, http://www.newscientist.com/article/dn24135?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2013-0509-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.UiyBd9K8AbJ) il a fallu reproduire en laboratoire certaines conditions rappelant celles ayant pu exister sur Mars. Rien n’est encore parfait, des interrogations persistent, en particulier une ambiguïté de taille, puisque deux théories opposées s’affrontent : eau ou pas eau. Mais on a déjà vu naître des théories nouvelles tenant compte de théories opposées les ayant précédées. Le point le plus intéressant restant la possible confirmation d’une “idée” trop ancienne pour devoir quelque chose à la science et ne relevant donc que de l’imagination humaine. A moins qu’il ne s’agisse encore une fois d’un exemple de l’innéité de la connaissance.

Au quatrième top, il sera-t-exactement !

jeudi, septembre 5th, 2013

A l’heure (pourquoi pas ?) où la science offre de mesurer le temps avec une précision jamais encore atteinte (Most precise clock to watch tiniest ever time dilations, http://www.newscientist.com/article/dn24092?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2013-2908-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.UidBy9K8AbI) ce qui pourrait entraîner une révision de la loi sur la relativité générale d’A. Einstein, pourquoi ne pas revenir aussi sur l’importance du rythme circadien chez le vivant comme par exemple dans ses rapports entre le moment de la prise d’alimentation et les effets sur l’organisme (Out of Sync, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/37269/title/Out-of-Sync/). Dans ces deux articles où il est question de temps, s’agit-il de la même dimension ? En effet dans le second il s’agit d’un temps qui en s’enroulant, se reproduit à l’identique :  c’est celui qui fait se succéder immuablement la nuit au jour et auquel le corps est soumis. Le premier article se réfère lui, à un temps qui se déroule et dans lequel le premier s’inscrit, mais auquel le corps est tout aussi soumis. Comme par ailleurs il semble bien exister plusieurs systèmes d’horloges biologiques au sein de chaque individu, de quel temps faut-il parler ? Le temps est-il cyclique comme le percevait la culture classique, est-il linéaire comme s’est mis à le penser l’homme moderne ? Pour avoir en sa possession quelques arguments de discusssion on terminera agréablement ce court parcours du temps avec le texte d’E. Klein “Le temps de la physique” (http://ciret-transdisciplinarity.org/bulletin/b12c5.php).

Silence, ça pousse !

dimanche, septembre 1st, 2013

Dans la série “essayons de construire pour mieux comprendre”, voici enfin venir l’étape  de la construction cérébrale après d’autres réussites (Lab-Grown Model Brains, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/37262/title/Lab-Grown-Model-Brains/). Fini le règne des cerveaux de souris, qu’il s’agisse de  souris  knock-out, knock-in ou au pire non modifiées, rien ne vaudra jamais le cerveau humain. Prendre quelques cellules souches, les faire baigner dans des nutriments appropriés, les enrober dans un gel jouant le rôle de support, elles se regrouperont pour former des structures organoïdes de type cérébral dans lesquelles se différencieront divers tissus spécifiques, comme de la substance grise (cortex,  hippocampe) ou de la rétine. Il s’agit de tissus complexes du fait de leur organisation en plusieurs couches avec leurs cellules associatives. Ainsi si l’on prélève des cellules chez un sujet porteur d’une anomalie du développement cérébral, on peut après retour de ces cellules à l’état de cellules souches reproduire ladite anomalie pour l’étudier. Ce modèle offre la possibilité d’étudier les premiers stades du développement d’un organe noble humain et donc de certaines des anomalies qui surviennent très précocement dans un environnement proche (?) de la normale. Il ne s’agit en aucun cas de prouver/démontrer comment pense le cerveau, on est encore bien loin de cette étape. Par contre mettre le doigt sur un gène responsable d’un type de microcéphalie comme dans l’étude rapportée représente déjà un beau succès. Il est toujours tentant d’associer pour le meilleur et non pour le pire, l’anatomie, la physiologie, l’imagerie, et maintenant la génétique à la psychologie, voire aux concepts philosophiques. Mais qui a réellement besoin de qui ?