“Les conseilleurs ne sont pas les payeurs” Pourtant lorsqu’un conseil repose sur le bon sens ce pourrait probablement ne pas être le cas. C’est la réflexion qui vient à l’esprit quand on lit les deux articles suivants (l’ordre importe peu, encore que !): Longevity examined: an ancient Greek’s very modern views on ageing (https://www.nature.com/articles/d41586-018-05986-1?utm_source=briefing-dy&utm_medium=email&utm_campaign=briefing&utm_content=20180820) et Impact of Healthy Lifestyle Factors on Life Expectancies in the US Population (https://www.ahajournals.org/doi/abs/10.1161/CIRCULATIONAHA.117.032047). C’est en lisant le second que l’on ne peut que reconnaître la justesse des propos du natif de Pergame, à tel point que l’on ne peut que s’étonner de l’affirmation selon laquelle c’est un ancien grec qui aurait eu des idées modernes sur le vieillissement ! Pourquoi ne seraient ce pas les secondes qui devraient être qualifiées d’anciennes ? Qu’est-ce qu’une idée moderne ? Une idée qui romprait avec l’époque à laquelle elle est exprimée ? Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une des formes que peut prendre la rupture épistémologique chère à G. Bachelard. Par ailleurs les idées ne sont pas modernes quand elles sont reprises plusieurs siècles plus tard ! En fait il ne s’agit ni plus ni moins que d’idées qui se situent en dehors du temps. Inaccessibles aux découvertes, transcendantes et non immanentes, elles tendent à toucher au plus près ces vérités dont la quête est l’un des moteurs de vie de l’homme. Et quand il s’agit du vivre mieux on ne peut qu’applaudir et œuvrer à les propager car le mieux vivre ne peut que s’inscrire dans la recherche d’une vie bonne au sens des anciens.
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Hors d’âge
lundi, août 27th, 2018Liberté d’expression
jeudi, août 16th, 2018Le censor était un magistrat romain ayant pour rôle de recenser les citoyens romains, rôle que les consuls avaient jugé inintéressant. Parce que ce magistrat gagne ensuite le pouvoir de choisir qui siège au sénat il va acquérir progressivement le choix de ce qui est bien ou mal au sein de la république ce qui en fera un personnage d’une importance capitale. La censure intervient dés lors qu’elle s’adresse à la liberté d’expression et peut de ce fait être aussi ancienne que l’expression humaine puisqu’elle s’exerce nécessairement en accord ou en opposition avec celui auquel on s’adresse ou à ceux qui le représente. Umberto Eco fait même du rire une attitude subversive que le père dominicain réprouve au point de vouloir le bannir de la société parce que démoniaque. Cette attitude qui semble sceller l’opposition entre le franciscain et le dominicain pourrait même acter de la différence entre le non érudit et l’érudit : le premier l’étant peut-être moins que le second. C’est à un autre type de censure que s’intéresse l’article Sex, religion and a towering treatise on anatomy (https://www.nature.com/articles/d41586-018-05941-0?utm_source=briefing-dy&utm_medium=email&utm_campaign=briefing&utm_content=20180814) mais qui relève également du religieux au XVI° siècle et non plus du XIV°. Les représentations anatomiques de Vésale ne font pas l’unanimité, comme le note les observateurs actuels. En effet les lecteurs contemporains des œuvres du célèbre anatomiste ont porté en marge des exemplaires les réflexions que leur inspiraient le texte et les images. Point de réelle censure mais des commentaires voire même des améliorations comme l’ajout de couleurs à des structures difficilement repérables. Il avait été difficile pour les autorités religieuses d’accepter ce qui était vu comme la profanation du corps mais les autopsies étaient mieux acceptées à l’époque du De humani corporis fabrica libri septem . Vésale n’avait pas été inquiété en 1543 ce qui ne fut pas le cas de Galilée en 1616. Peut-on imaginer l’explications suivante ? Le premier avait centré son œuvre sur l’homme, le second en défendant l’héliocentrisme retirait à la terre son rôle de centre du monde ce qui avait pour conséquence de donner naissance à un homme amoindri.
Et apres vinrent les questions
jeudi, août 9th, 2018Là encore, pour cette situation, il existait un dicton (l’utilise-t-on encore ?) selon lequel, l’enfer serait pavé de bonnes intentions. Et actuellement, de bonnes intentions le monde n’en manque pas ! On peut même affirmer sans se tromper qu’il croule sous le nombre a tel point qu’objectivement le peu de resultat est confondant. Pire ou mieux, quel est le qualificatif adapté quand premièrement de l’ébauche d’une réponse apportée à la question initiale en nait une seconde avant même que la première ne soit résolue, et que secondairement cette ébauche de réponse révèle son inutilité voire sa nuisance plutôt que son utilité ! Il existe une chaine d’évènements que nul ne peut contester mais dont les différentes étapes ne supportent pas le désordre. Si le questionnement est premier, la prise de décision ne devrait intervenir qu’après une estimation des risques qu’apportera la réponse choisie. L’acte décisionnel est loin d’être univoque et le temps est un facteur qui rentre largement en ligne de compte. Parmi les théories les plus récentes M. Weber a distingué l’éthique de responsabilité de l’éthique de conviction, Ph. Foot a argumenté entre l’éthique de la vertu et le conséquentialisme, et pour finir en février2005, le Parlement réuni en Congrès a inscrit dans la constitution la Charte de l’environnement le Principe de Précaution installant par là même le principe de précaution. Les débats restent virulents sur le concept du principe de précaution, mais ce qui est vrai c’est qu’il ne doit pas être l’équivalent d’un principe de non action mais au contraire donner toute sa valeur à la science qui est là pour lever le doute. Et les doutes fleurissent sur le terreau des bonnes intentions comme celui évoqué dans l’article Umbrella Species: Conservation’s Poster Children (https://www.the-scientist.com/features/umbrella-species–conservations-poster-children-64507) à l’origine de ce nouveau, nouveau concept, celui de l’espèce parapluie ou de l’espèce paravent qui pourrait à son tour s’avérer tout sauf sain et l’on en revient alors à cet autre concept de l’épée à double tranchant ! Reste possible le retour en arrière pour effacer une erreur que la décision prise par ignorance de certaines conséquences a rendu possible ! D’où encore l’ultime question : que fallait-il faire ?
Pourquoi pas un peu d’humour ?
lundi, août 6th, 2018Des discussions enflammées, des séminaires à l’infini, des publications à ne plus savoir que lire, tels sont les manifestations que provoque le thème actuel de l’Intelligence Artificielle. Pas de salut sans avoir choisi entre le Pour et le Contre. Pour choisir entre ces deux extrêmes de quels arguments dispose-t -on ? Des bienfaits tout autant que des méfaits supposés de l’une ou l’autre de ces deux attitudes et contrairement à ce que l’on pourrait penser le Candide serait bien en mal de trancher au vu et au su des confrontations entre spécialistes. Contrairement à ce que R. Poincaré préconisait, le scientifique n’est pas toujours le mieux placé pour traduire en termes compréhensibles le fait scientifique. Mais peut-être est-ce parce qu’il n’y a rien de scientifique dans ce domaine ! Comme cette affirmation est à tout le moins compatible avec la définition d’une oxymore pourquoi ne pas lire l’article Officially Intelligent de Bob Gran (https://www.the-scientist.com/editorial/officially-intelligent-64587?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=64887135&_hsenc=p2ANqtz–xDvzS5n-Mv14EfKwbZ8C6eyepYKrql06jAcRQoBaxVwyrHc9PBxWynZggLUy3Ic7QzHX42IGqG3deynskPWaAaXO5RQ&_hsmi=64887135). A la manière des adorateurs de la Deep Ecology pour qui la nature ne retrouvera son équilibre originel qu’avec la disparition de l’homme, le biocentrisme l’emportant sur l’anthropocentrisme, l’avenir pourrait-il être meilleur si l’homme disparaissait au profit de la machine ? Une seule solution à ce cauchemar ! Foin de genre, la femme n’est plus le devenir de l’homme, c’est la créativité de l’un comme de l’autre qui sauvera l’humanité !