En fait la question n’est pas de savoir s’il faut choisir entre la connaissance de son passé et la destruction de son avenir parce que c’est la connaissance du passé de l’humanité qui est le signe de la destruction de son avenir. De quoi s’agit-il ? Le monde est maintenant largement averti que le dérèglement climatique dont l’homme est pour partie responsable, se traduit entre autre par un réchauffement global dont les conséquences sont multiples. Ce réchauffement qui affecte principalement les étendues océaniques se reflètent dans l’abondance et la violence des précipitations en général. Ces modifications affectent en particulier les étendues gelées jusqu’alors, glaciers, glace des montagnes, pergélisol (permafrost). Or il se trouve qu’un certain nombre de ces surfaces glacées pourrait l’être depuis des milliers d’années. Comme l’a révélé un cadavre célèbre, celui d’d’Ötzi, cette eau solidifiée avec laquelle des premiers hommes ont eu à vivre, peut en avoir gardé une certaine mémoire. C’est ainsi qu’en fondant elle instruit sur la saga humaine mais que se faisant elle témoigne de son impéritie et signe pour son avenir des jours moins heureux (The discoveries emerging from melting ice). En savoir plus sur le néolithique , c’est également en savoir plus sur les interactions homme/nature qui n’ont pas attendu l’anthropocène pour se manifester. Mais il existe des inconvénients, l’envers de la médaille. D’une part ces plaques glacées sont en voie de disparition et ce lien fragile avec le passé disparaitra à tout jamais, auront-elles livré tous leurs secrets avant leur effacement ? D’autre part, il se pourrait que se produise une libération de germes vieux de plus de cinquante mille et de ce fait parfaitement inconnus. L’homme d’aujourd’hui est-il prêt à apprendre les conditions de la vie au néolithique et à se défendre de ses vicissitudes ?
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Connaissance du passé/Destruction de l’avenir
dimanche, octobre 20th, 2024Expériences
lundi, juin 17th, 2019Même si certains assurent que d’autres peuvent avoir quelques difficultés à apprendre, on pourra toujours répondre « oui » à la question « apprend-on ? » Plus difficile est la question connexe « donc, comment apprend-on? » Car on le sait depuis Aristote : « … l’homme a naturellement la passion de connaître ; et la preuve que ce penchant existe en nous c’est le plaisir que nous prenons aux perceptions des sens … » Aujourd’hui quand par voie de campagnes d’information, il est demandé à la population de changer son comportement vis à vis de son environnement pour causes climatiques on fait appel à deux notions : enseignement et apprentissage. L’enseignement repose sur la comparaison entre les conditions passées et des conditions d’un avenir supposé, en retenant les conditions présentes comme marqueur. Pour l’apprentissage la démarche est différente : elle résulte de la peur du dit futur. Mais comme le souligne « malicieusement » (?) l’article Some Compelling Reasons Not to Give Up on Solving Climate Change (
https://www.vice.com/en_us/article/nea93d/actually-humans-probably-will-survive-the-climate-crisis?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=5478ccdb07-briefing-dy-20190613&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-5478ccdb07-43241421 ) « cela rappelle que chacun de nous aujourd’hui est un descendant de survivants« , ce qui d’une part est on ne peu plus exact et d’autre part assez réconfortant. L’homme n’a jamais fait autre chose que de modifier son environnement et on peut même postuler que ce phénomène a pris naissance avec l’apparition même de la vie ! Les exemples ne manquent pas comme l’exploitation du marbre de Carrare qui ayant débuté dès l’âge de bronze est devenue véritable extraction sous Jules César, soit 50 ans av JC ! Quoiquoi qu’il en soit, la peur n’étant pas bonne conseillère, garder en mémoire l’antériorité de plusieurs changements climatiques ainsi que l’adaptabilité du monde végétal et animal est certainement plus constructif pour échanger des matins qui chantent contre la crainte du lendemain.
L’empreinte du passé
jeudi, mai 26th, 2016Remonter le temps reste (restera ?) : une question ouverte ? un désir insatisfait ? un vœu pieux ? un fantasme ? Choisir la bonne réponse (il ne peut y en avoir qu’une !). Deux attitudes s’affrontent dont une plus suivie que l’autre (Second thoughts, http://www.nature.com/news/second-thoughts-1.19934?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0; Teach students the biology of their time, http://www.nature.com/news/teach-students-the-biology-of-their-time-1.19936?WT.ec_id=NATURE-20160519&spMailingID=51405876&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=922260423&spReportId=OTIyMjYwNDIzS0). Dans le premier cas, la philosophie des sciences enseigne que l’épistémologie est une étape indispensable dans la construction de la pensée scientifique et comme outil, également indispensable à l’avancée scientifique. Dans le second cas, on devrait faire table rase du passé (mais le pourrait-on réellement ?) ; cette attitude se rapprochant en fait de la dialectique concernant la connaissance : innéité vs acquisition. Mais surtout comment peut-on imaginer ce qui se serait passé en l’absence de ce qui s’est passé ! Cette disposition correspond en fait à ce que l’on donne comme définition de l’absence. En effet comment apprécier ce qui n’est pas, sinon en se référant à ce qui est : le vide n’existe que par rapport au plein, que serait le chaos sans l’harmonie, que serait la prose sans les vers et ainsi de suite … Pourtant en imaginant que Untel n’ait pas été à l’origine de certaines lois, lorsque celles ci se trouvent validées il n’est pas absurde de penser qu’elles auraient, malgré tout, vu le jour même à partir de raisonnements différents. Il est surtout évident que la connaissance du passé est indispensable à l’esprit critique en dehors duquel point de salut. Les romans d’anticipation peuvent remonter le temps et permettre des incursions dans le passé, pourtant la question suivante reste ouverte : doit-on agir sur le présent à partir d’un passé revisité ?
Passé, présent, avenir
mercredi, juillet 13th, 2011Passé, futur et principe de précaution
lundi, juillet 11th, 2011Si en cette période estivale, vient l’envie irrépressible de mettre un terme (momentanément) à l’activité fébrile des mois qui précèdent, il faut considérer la dite envie comme un appel venu de notre passé.
Dans l’antiquité grecque, le seul travail utile que le citoyen avait le droit d’exercer, était la réflexion.Pourquoi donc, ne pas réfléchir à la société que nous faisons et à ce que la société nous fait ! Comment peut-on expliquer ce besoin du passé au travers d’une nature magnifiée, et cette utilisation de tous les moyens à notre disposition pour aller plus vite en tout !
Un frein devenant indispensable, s’impose un principe de précaution, limitateur et irrationnel.
Passé, futur et principe de précaution peuvent-ils s’accorder tels qu’on les entend aujourd’hui ?
Arrêt sur image
vendredi, juillet 8th, 2011Aujourd’hui les informations ne se suivent même plus, elles se télescopent, puis s’auto-détruisent, et les cendres qui en restent n’appartiennent pas plus aux unes qu’aux autres.
Nous en vivons la démonstration parfaite avec la suite des évènements de ces six derniers mois, évènements naturels, géopolitiques, mais aussi « personnels ». S’il est normal que les premiers aient des conséquences mondiales, il est plus inattendu que le dernier en date se retrouve placé sur le même plan que les précédents !
Et pouquoi sommes nous si surpris qu’il en soit ainsi ? Qu’avons nous fait du passé ? Pouvait-il nous être utile ? Il n’est aucunement question d’être « passéiste« , avant ce n’était pas mieux, mais de tirer des leçons pour que ce temps passé ne soit pas perdu.
L’idée est que ce passé doit servir à éclairer le présent-futur pour le gérer au mieux, et ce dans tous les domaines….