« Omnis cellula e cellula« , une fois la génération spontanée évincée reste ce problème épineux et non résolu de « l’oeuf ou de la poule ». Et donc il se pourrait bien que ne reste à envisager que trois possibilités, la vie « ex nihilo », la vie « autochtone » au sens de la Grèce antique, la vie venue « d’ailleurs » comme dans un bon vieux roman d’anticipation. Si l’on est tenté d’abandonner l’apparition de la vie à partir du « rien », ce qui ressemblerait à un tour de passe-passe, l’abiogenèse répond à l’apparition de la vie à partir de matière inorganique dite encore soupe « primitive » ou « primordiale » , ce qui laisse à entendre qu’un certain nombre de composés, dans une certaine proportion, se seraient organisés selon des lois physico-chimiques pour donner des éléments simples capables d’auto-replication allant vers une complexification secondaire. Une autre théorie, plus ancienne, qualifiée de panspermie, répond à une biogenèse venue de l’au delà. Aujourd’hui reprise, elle est sujet de recherche sans pourtant faire l’accord de tous (These meteorites contain all of the building blocks of DNA). Certains de éléments constitutifs de l’ADN et de l’ARN auraient été retrouvés dans des météorites dont la météorite Murchinson découverte en Australie en 1969. Mais attention, l’analyse est faite sur un matériau qui a été en contact avec la terre d’où l’idée qu’un transfert a pu se produire entre la météorite et son lieu d’atterrissage, ce qui pourrait être difficile à prouver : correspondance entre une proposition et un fait (K. Popper et la vérisimilitude) Quoiqu’il en soit, il reste que en ce qui concerne la biogénèse Omne vivum ex vivo, n’est pas la solution et que en ce qui concerne l’abiogenèse, on ne puisse trancher entre l’autochtonie ou l’allochtonie ! Mais maintenant que l’on a montré que la mitochondrie résultait de l’incorporation d’une α-protéobactérie dans une cellule hôte, il y a plusieurs milliards d’années, on peut accepter l’idée d’une « pré-vie » venue d’ailleurs !