Archive for mars, 2025

Rien de vraiment nouveau !

samedi, mars 29th, 2025

Malgré un espoir relatif, la déception conclue une technique brillante (Tiny blocks build mitochondria map) ! Quel dommage ! En fait, brillante n’est peut-être pas le qualificatif le mieux adapté. Parce que dans l’ensemble le travail ressemble plus à celui d’un moine bénédictin comme il était de coutume aux temps anciens des premières observations au microscope. Faire de multiples coupes sériées d’un même tissu, lui appliquer de façon la plus exhaustive possible une même technique pour faire des reconstructions dans l’espace quand on ne bénéficiait pas encore d’un appareillage dédié à la 3D, était monnaie courante. Quel but visait cette étude de reconstruction du parenchyme cérébral ? Mettre en évidence la distribution d’un célèbre organite nommément la mitochondrie. Les résultats déçoivent : 1) plus de mitochondries dans la substance grise par rapport à la substance blanche, 2) moins de mitochondries dans les sones les plus anciennes. Or le qualificatif de gris exprime la richesse en corps cellulaires neuronaux et en capillaires. Qui dit corps cellulaires, dit mitochondries. Le qualificatif de blanc exprime la richesse en prolongements cellulaires pauvres en mitochondries : CQFD. De même que, plus les cellules sont physiologiquement actives, plus elles sont riches en mitochondries ! Hercule Poirot connaissait déjà parfaitement les exploits de ces/ses fameuses petites cellules grises. Seule petite lueur d’espoir, la conclusion : cette étude permet d’observer des modifications des dites mitochondries qui pourraient être mises en rapport avec des atteintes du système nerveux central. Mais rapport n’est pas causalité, et il y a encore loin de la coupe aux lèvres !

A quand remonte le début ?

dimanche, mars 23rd, 2025

Même si l’article ne traite pas d’une « vérité scientifique », tant s’en faut, il s’agit néanmoins d’une vérité dont l’intemporalité confond quand on professe la relativité temporelle dans ce domaine. Mais peut-être est-ce justement parce qu’il ne s’agit pas de science mais d’une observation : la constatation ne prête pas à discussion quand il n’y a pas interprétation sensorielle, elle est donc l’ expression de la vérité. Si l’intemporalité est évidente il en en est de même pour l’universalité puisqu’il s’agit tout simplement de faits sociétaux que séparent environ trente cinq siècles (Mechanical Dog: A ‘good boy’ from ancient Egypt that has a red tongue and ‘barks’). En ces temps là, les humains avaient, pense-t-on depuis longtemps, des animaux de compagnie dont les chiens faisaient partie. Parce qu’attachés à ces derniers, ils étaient déjà capables d’en faire des représentations animées. Ainsi en est-il de ce chien en ivoire, qui par le jeu d’un simple mécanisme ouvre la gueule, laissant apercevoir sa dentition et sa langue rouge. Ce qui manque à l’observateur d’aujourd’hui, c’est l’intentionalité de l’objet : jouet ou objet cultuel, l’un n’excluant pas l’autre. Plus près encore des préoccupations actuelles, la loi punissait le meurtre de tout chien portant un collier, c’est à dire tout chien ayant un maitre. Seule aujourd’hui la puce électronique a remplacé le collier pour mettre un nom sur le propriétaire de l’animal. Pour le reste, rien n’a changé.

Pourquoi être parents ?

jeudi, mars 13th, 2025

Tout simplement parce que la parentalité se révèle être un état particulièrement avantageux, ce dont certains pourraient encore douter ! Dans un premier temps cette fonction peut être reconnue comme un facteur de poids dans la polémique opposant les tenant et leurs adversaires quant à l’existence de l’acte gratuit. En effet les parents [normalement] donnent à leurs enfants un amour dénué de toute notion d’un quelconque retour « sur investissement » : l’amour est dans une plénitude totale exempte du moindre arriéré. Mais il a plus (et non mieux) dans la mesure où la dite parentalité préserverait la jeunesse cérébrale (How Parenthood May Help Keep Your Brain Young). Il s’agit en particulier des systèmes de connexion, réseaux de connectivité, qui s’amélioreraient au fur et à mesure où augmenterait le nombre des enfants, ce qui n’est pas on en convient, sans faire intervenir un certain frein dans le processus. S’il s’agit bel et bien des résultats d’observations cliniques couplées à des examens d’imagerie, la corrélation n’est pas pour autant causalité (ce qui doit toujours être précisé). Par ailleurs on ne peut pas plus en dégager un primum movens, tel une cause efficiente chère aux philosophes. La constatation d’un connectivité supérieure chez ceux qui sont parents ne préjuge pas de la connectivité initiale chez ceux-ci et les autres. L’étude ne demanderait-elle pas à être élargie ?

Un silence qui parle

dimanche, mars 9th, 2025

N’en déplaise aux théories de genre, il existe des différences inébranlables (au moins jusqu’à aujourd’hui !) dont l’une concerne spécifiquement le chromosome X. Le mâle et la femelle se distinguent par leurs chromosomes sexuels : XY pour le premier, XX pour la seconde, chez qui l’un de ces deux X est par ailleurs inactivé ou silencieux. Cette inactivation entraine la disparition de l’expression d’environ soixante quinze pourcents des gènes portés par ledit chromosome mais il n’en est pas de même pour les vingt cinq restants qui peuvent être réactivés au fil du temps au niveau des cellules de différentes parties de l’organisme. Une fois encore les résultats proposés à la réflexion des chercheurs par l’article The second X chromosome does make noise , mais aussi de la population en général, concernent la gente murine, mais quelle découverte ! En effet, il pourrait être bon de vieillir quand on est une femme, car l’apprentissage et la mémoire s’en trouveraient améliorés ! Avant même que ces résultats puissent être transposés à l’humain, on sait que le cerveau des femmes même souffrant de la maladie d’Alzheimer fait preuve de performances cognitives supérieures à celles des hommes dans les mêmes conditions et que le vieillissement cérébral serait moindre. Même si elles ne sont pas nécessairement en meilleure santé que les hommes, leurs capacités cognitives leur permet de mieux aborder leur quotidienneté. Se garder de toute modification au niveau des chromosomes sexuels en particulier du chromosome X inactivé devient un impératif kantien !

Science ou fiction, faut-il choisir ?

samedi, mars 1st, 2025

On dit de la science fiction qu’elle est apparue simultanément dans différents pays au XXème siècle pour progressivement constituer un genre littéraire, mais pas que. En effet dans la mesure où la technologie a pu mettre une image animée sur un texte, le cinéma s’est emparé avec succès du sujet. Mais on ne peut ignorer que plusieurs siècles auparavant l’anticipation scientifique avait déjà conquis droit de cité. Aujourd’hui la science fiction représente un volet non négligeable de la production cinématographique. De même que toute adaptation d’une œuvre littéraire nécessite peu ou prou l’accompagnement d’un spécialiste de l’auteur ou du sujet, de même il existe des possibilités d’un encadrement dédié spécifiquement au volet scientifique (The Guardians of Science in Sci-Fi Movies). Il est certain qu’à l’époque de Méliès, réaliser un alunissage tenait de la gageure, ce qui n’est plus le cas au XXIème siècle. Le film Contagion (cf article cité) a lui bénéficié des connaissances du microbiologiste, W. Ian Lipkin grâce auquel la crédibilité était possible. Cette adhésion des scientifiques constitue néanmoins une médaille à deux faces. Côté pile elle peut aider la société à laquelle on s’adresse en lui montrant que la science est compréhensible, côté face elle peut ajouter au conspirationnisme ambiant ! Pourtant si Alien vit toujours plus de quarante après son apparition dans l’espace, c’est qu’une société n’est pas que rationnelle. En elle vit le besoin toujours insatisfait d’un futur inexplicable et le plus souvent maléfique, par rapport aux connaissances scientifiques de son époque ! Mais n’est-ce pas tout simplement pour démontrer la puissance valeureuse de l’humanité ? L’hubris est loin d’avoir disparu !