On ne peut nier à l’heure d’aujourd’hui que la levure représente un élément important de recherche, un véritable petit soldat, qui accepte bravement toutes les manipulations génétiques, tous les essais qui auraient pu sembler farfelus s’ils ne répondaient pas à une volonté affichée, non pas de détruire pour détruire mais de comprendre pour améliorer. Que l’on ne s’y trompe pas, la levure (saccharomyces cervisiae) est un protiste (eucaryote unicellulaire) et c’est un modèle parfait d’étude cellulaire. Elle est apparue il y aurait environ 1,6 Ga (peut-être plus), et représente un modèle tout à fait abouti, en raison de sa capacité de réaliser le processus de fermentation (assimilation des sucres, synthèse d’alcool et de CO2). Depuis quarante ans, on possède les outils indispensables au découpage de l’ADN ; depuis 1987 , c’est la levure qui est particulièrement recommandée comme vecteur de clonage. Par un « juste retour des choses » on apprend que les gènes humains pourraient sauver la levure, (Human Genes Can Save Yeast, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/43043/title/Human-Genes-Can-Save-Yeast/). Pour être totalement exact, il ne faudrait pas prendre cette affirmation au premier mais au second degré : elle exprime une potentialité que l’homme va certainement s’empresser de saisir. Le processus de conservation fait qu’à partir d’un ancêtre commun vieux de plusieurs milliards d’années, il existe des milliers de gènes que partage la levure et l’homme, aussi bien que la mouche et l’homme etc… Ainsi il n’y a plus qu’à vérifier la possibilité d’échange de protéines entre l’homme et la levure pour pouvoir dans un deuxième temps agir sur les protéines de la levure de telle sorte que se soit l’homme qui, en bout de chaîne, en tire bénéfice. Juste retour de choses ?