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Le septième continent

mercredi, avril 19th, 2023

Un « gyre océanique » est un « vortex de déchets : il en existe cinq de par le monde marin. Chaque gyre océanique possède un vortex de déchets. Le vortex de déchets du Pacifique Nord a reçu le qualificatif de septième continent, c’est assez dire son étendue ! Il s’agit donc d’une grande zone d’ordures dont le moindre mal n’est pas de servir de plats de résistance à de nombreuses espèces marines trompées par l’apparence de cette poubelle qui navigue au grand air. Non seulement cet amas de déchets de matière plastique est impropre à la consommation, mais encore il étouffe un certain nombre des animaux qui s’en nourrissent et introduit dans la chaîne alimentaire les polluants qui s’y sont fixés. Mais miracle de la nature, il a également un nouveau rôle qui vient d’être reconnu. Il est devenu terre d’accueil pour quantité d’espèces qui, elle, en font leur choux gras (Creatures are breeding in the garbage patch) : ce sont les communautés néopélagiques. Pourquoi, parce que des communautés côtières se sont « aperçu » qu’elles pouvaient survivre et prospérer loin de leur lieu de vie habituelle. Il risque donc de se produire une compétition entre les espèces pélagiques historiques et cette nouvelle population qui joue le rôle d’envahisseur. Que va-t-il se passer, que risque-t-il de se passer. Cette invasion n’est pas nécessairement porteuse d’une amélioration environnementale !

Ce serait donc mieux ensemble ?

mardi, janvier 28th, 2020

Darwin a dans un premier temps heurté ses contemporains en bousculant la doxa de son époque puisque selon lui l’homme descendait du singe ! Aujourd’hui, il fait de nouveau parler de lui car sa théorie de l’évolution pourrait ne pas reposer « que » sur la compétition (What if Competition Isn’t As “Natural” As We Think?, https://slate.com/technology/2020/01/darwin-competition-collaboration-evolutionary-biology-climate-change.html?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=1348bf2cbd-briefing-dy-20200127&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-1348bf2cbd-43241421 ). Il est certain que la rupture épistémologique du chercheur, telle qu’il l’a pratiquée, ne fait pas de celui-ci un être exempt de tout son passsé. Même s’il pénêtre dans un domaine qui lui est inconnu, il y entre avec ses acquis qui seront partie prenante dans l’interprétation qu’il va être amené à développper. La concurrence du XIX° siècle est triomphante et il est donc normal que ce soit les mieux armés qui se fassent et gardent leur place au soleil. Que l’on découvre les bienfaits de l’entente n’est pas anodin en ce siècle où l’humanité ne sait/ne peut/ne veut choisir entre défiance et culpabilité,entre individualisme et solidarité. L’accent mis sur l’ubiquité des microbiotes et leur importance va bien dans le sens de l’intérêt des processus de coopération d’autant que les collaborations dépassent largement ce domaine et s’étendent à tout le règne vivant depuis des millénaires. Darwin n’est pas à jeter aux orties puisque sans sa théorie il n’y aurait pas de dépassement possible mais c’est ce chemin qu’il serait bon d’emprunter aujourd’hui.

Concurrence et collaboration

mardi, juin 17th, 2014

competitionSi l’homme est un loup pour l’homme, il est certain que, le chercheur étant un homme il s’en suit que le chercheur est un loup pour le chercheur ! Qu’aujourd’hui un article paraisse concernant ce double visage de la recherche (Simultaneous Release, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/40047/title/Simultaneous-Release/), concurrence et collaboration, pourrait laisser croire que les acteurs sont devenus matures. En fait il n’en serait rien. DEMONSTRATION. Pour  le Littré (Dictionnaire de la langue Française, Gallimard-Hachette, 1967), le terme de « concurrence » est ainsi défini : prétention de plusieurs personnes à un même sujet, tandis que celui de « collaboration » est défini par : participation à un travail littéraire. Si l’on prend la peine de chercher un peu plus avant dans le temps en ouvrant, par exemple le Gaffiot (Dictionnaire illustré Latin-Français, Imprimeur E. PIGELET,1955), la signification respective des deux termes pourrait sembler légèrement différente.  Ainsi pour  « concurro, on relève : courir de manière à se rassembler sur un point et pour « cum laborare » : travailler de concert. Si depuis toujours, à l’exception de certains esprits plus tentés par la rupture épistémologique, l’ensemble du monde de la recherche suit des chemins parallèles mais plus en évitant son voisin qu’en cherchant à le rencontrer,  la signification antinomique des deux termes, concurrence et collaboration, se justifie de facto Pourtant grâce à Félix Gaffiot (18701937) dont on ne sait pas si les auteurs de l’article suscité ont pris connaissance, il devient évident qu’il n’y a en fait aucun problème a utiliser simultanément les deux termes, concurrence et collaboration, puisque il existe un point de rassemblement pour tous ceux qui travaillent de concert ! Resterait le problème de la compétition ! Mais selon les mêmes sources : competitio de competo : se rencontrer au même point . Où l’on voit qu’il n’est jamais inutile de revenir aux fondamentaux ! CQFD