Neutralité des paquets de cigarettes pour limiter la consommation de tabac, avertissement du danger à consommer de l’alcool en trop grande quantité, respecter la planète. Quelle publicité faudra-t-il choisir pour inviter le consommateur à apprécier une nourriture à base d’insectes ? Si l’on excepte les populations qui ont déjà (depuis plus ou moins longtemps) introduit les insectes dans leur alimentation, d’où peut provenir la non appétence du reste du monde à ce type de met ? Plusieurs explications viennent à l’esprit. Probablement en premier lieu l’explication culturelle qui fait qu’il n’a jamais été question de manger des insectes lorsque les conditions climatiques sont telles que agriculture et élevage font partie du paysage social depuis des millénaires. Plus récemment peut-être vient-il a l’esprit que les insectes (en général) sont impliqués comme vecteurs d’un certain nombre de maladies qui affectent l’homme avec pour certaines d’entre elles, une connotation de morbidité qui ne se dément pas. D’où la question première : comment faire manger des insectes à ceux qui n’en mangent pas encore. Pour y répondre, il faut lire l’article de Ophelia Deroy(http://www.nature.com/news/eat-insects-for-fun-not-to-help-the-environment-1.17630?WT.ec_id=NATURE-20150528#auth-1). Elle y aborde en effet une question intéressante : comment faire changer d’avis l’individu. Dans le cas présent il s’agit essentiellement de transformer un dégoût en une appétence, retrouver le goût en passant par le visuel, faire que le sensoriel prenne le pas sur l’éthique, voire même l’élimine de telle sorte que disparaisse la culpabilité sans oublier que jusqu’à présent, la peur ne semble pas réellement motivante !
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vendredi, mai 29th, 2015L’insecte est l’avenir de l’homme
lundi, mars 4th, 2013
Les ressources alimentaires auxquelles la majorité des hommes sont habitués ne pourront subvenir aux besoins de l’humanité et de ses milliards d’individus potentiels. Il semble que l’avenir en terme de ressource alimentaire se situe dans l’utilisation rationnelle des protéines, vitamines, acides gras et sels minéraux que les insectes sont en mesure d’offrir à l’humanité (Why Insects Should Be in Your Diet, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/34172/title/Why-Insects-Should-Be-in-Your-Diet/). Les raisons en sont nombreuses et plus convaincantes les unes que les autres : quantité, qualité, rapport qualité/prix, facilité d’obtention, régulation de la bio-masse ! Mais l’entreprise est de taille car le grand saut dans l’art culinaire des insectes n’est peut-être pas pour demain. Pourtant il semble bien que l’homme ait déjà connu une période insectivore avant d’être omnivore et assez friand de nourriture carnée. L’australopithèque, dont on ne peut pas dire qu’il était un homme, mais que peut-être il était l’un de ses ancêtres, mangeait probablement des insectes et des racines. Il semble bien également que parallèlement à l’évolution, l’alimentation s’est modifiée pour devenir de plus en plus carnée. La tentation serait grande de voir dans ces recommandations d’une nourriture à base d’insectes un retour vers le passé, comme une régression. Il ne faut y voir que l’utilisation rationnelle de produits de la nature dont on est à même, aujourd’hui, de reconnaître la richesse. L’homme reconnaît donc scientifiquement ce que l’australopithèque connaissait « sans aucun doute » empiriquement !