Posts Tagged ‘néolithique’

Connaissance du passé/Destruction de l’avenir

dimanche, octobre 20th, 2024

En fait la question n’est pas de savoir s’il faut choisir entre la connaissance de son passé et la destruction de son avenir parce que c’est la connaissance du passé de l’humanité qui est le signe de la destruction de son avenir. De quoi s’agit-il ? Le monde est maintenant largement averti que le dérèglement climatique dont l’homme est pour partie responsable, se traduit entre autre par un réchauffement global dont les conséquences sont multiples. Ce réchauffement qui affecte principalement les étendues océaniques se reflètent dans l’abondance et la violence des précipitations en général. Ces modifications affectent en particulier les étendues gelées jusqu’alors, glaciers, glace des montagnes, pergélisol (permafrost). Or il se trouve qu’un certain nombre de ces surfaces glacées pourrait l’être depuis des milliers d’années. Comme l’a révélé un cadavre célèbre, celui d’d’Ötzi, cette eau solidifiée avec laquelle des premiers hommes ont eu à vivre, peut en avoir gardé une certaine mémoire. C’est ainsi qu’en fondant elle instruit sur la saga humaine mais que se faisant elle témoigne de son impéritie et signe pour son avenir des jours moins heureux (The discoveries emerging from melting ice). En savoir plus sur le néolithique , c’est également en savoir plus sur les interactions homme/nature qui n’ont pas attendu l’anthropocène pour se manifester. Mais il existe des inconvénients, l’envers de la médaille. D’une part ces plaques glacées sont en voie de disparition et ce lien fragile avec le passé disparaitra à tout jamais, auront-elles livré tous leurs secrets avant leur effacement ? D’autre part, il se pourrait que se produise une libération de germes vieux de plus de cinquante mille et de ce fait parfaitement inconnus. L’homme d’aujourd’hui est-il prêt à apprendre les conditions de la vie au néolithique et à se défendre de ses vicissitudes ?

Calendrier ou pas calendrier ?

jeudi, mars 30th, 2023

Parce que l’homme a toujours constater l’existence d’un certain nombre de répétitions, il en a déduit la survenue d’évènements sur lesquels il pouvait compter pour se situer dans un monde « incompréhensible« . Chaque jour s’efface devant la nuit, la terre perd ses récoltes pour les retrouver à intervalles réguliers, tandis que la lune parcourt des quartiers pour reprendre sa forme de disque. Cette succession de modifications et de récupérations a été interprétée par l’homme comme la preuve d’un temps cyclique que l’on pouvait diviser en un certain nombre d’unités répétitives et identiques. Ainsi put naître la mesure du temps et les hommes mirent au point des appareils pour en rendre rendre compte. Le cadran solaire fait partie de ces instruments de mesure, probablement l’un des tous premiers, un objet dont la taille peut du reste être variable. A tel point qu’un ensemble mégalithique datant probablement du néolithique secondaire fait peut-être partie de ces « instruments » de mesure. Stonehenge se trouve ainsi au centre d’une controverse où s’affrontent les spécialistes : pour les uns il s’agit d’un calendrier ce que les autres réfutent avec véhémence : en Mars 2022, Stonehenge a peut-être été utilisé comme calendrier solaire (https://www.livescience.com/stonehenge-was-ancient-solar-calendar), en Mars 2023, Stonehenge n’est probablement pas un ancien calendrier (Was Stonehenge an ancient calendar? A new study says no.). Il est vrai que cet alignement de pierres reste d’interprétation particulièrement difficile. Si l’on peut en dater l’origine, il n’existe aucun argument décisif en ce qui concerne leur signification. Le premier article repose sur une étude numérologique, le second sur l’imprécision des cercles de pierres et interprète plutôt l’alignement comme participant à un lieu de mémoire en raison du grand nombre de sépultures qui y ont été retrouvées. Néanmoins l’un n’exclut peut-être pas totalement l’autre dans la mesure où il existe quand même un alignement fonction du solstice d’hiver, date annuelle importante en ce qui concerne les morts, ce qui est toujours d’actualité ! On voit donc combien il n’existe pas une mais des interprétations quand on s’adresse aux artéfacts préhistoriques. Bien qu’il n’existe pas de mot qui ne soit polysémique l’écriture a néanmoins apporté un certain nombre de précisions qui manquent totalement en leur absence. C’est pourquoi il n’y a pas lieu de regretter ce champ d’imprécisions puisqu’il sera toujours une riche source d’interprétations dont les racines plongent dans l’imaginaire humain.

Texte fondateur

jeudi, novembre 5th, 2020
Les 5 mythes de l'UdeS |

Qu’est-ce qu’un mythe ? Les auteurs n’étant pas d’accord la difficulté est grande pour répondre à la question. Parmi les propositions, on retrouve la notion de texte fondateur, l’absence d’auteur défini, la nécessité d’une adhésion collective, mais peut-être et surtout la reconnaissance de ce que l’oralité doit être reconnue comme culture antérieure à l’écriture : la parole entre dans l’histoire dès qu’elle s’inscrit sur un support. Ainsi en est-il du mythe des amazones qu’Héraclès a peut-être ou non combattues. En effet les versions diffèrent en ce qui concerne le héros et la reine Hippolyte : lui donna -t-elle sa ceinture ou bien lui fut-elle ravie ? D’Hippolyte il n’est pas question dans l’article Ancient burial of fierce female hunter (and her weapons) discovered in Peru, mais d’amazones, oui. On n’est pas en  Cappadoce, mais au Pérou, en un temps préhistorique, au début du néolithique, quand coexistent chasseurs et cueilleurs, quand l’humanité est en voie de sédentarisation. A cette époque donc, il s’avère que tous les chasseurs ne sont pas de sexe masculin, et que ceux de sexe féminin n’aient rien eu à envier à leurs compagnons. D’où il ressort : un argument en faveur de ceux qui croient que les Mythes peuvent parfaitement reposer sur un socle réel ainsi, et ce n’est pas négligeable, un argument contre la théorie des genres !