Paléontologie : discipline scientifique qui étudie les restes fossiles des êtres vivants du passé et les implications évolutives ressortant de l’étude de ces restes (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pal%C3%A9ontologie). Tout ce qui touche le vivant, touche l’homme et le monde végétal a tout autant droit que le monde animal à son attention. Ainsi la paléobotanique analyse-t-elle les structures végétales fossilisées. Le domaine est ancien, Aristote lui-même ne distinguait-il pas les plantes qui ne se déplaçaient pas contrairement aux animaux ce qui témoigne d’une fine observation ! C’est en effet grâce à elle que se mettent en place ressemblances et différences, point de départ des toutes premières classifications. Reste néanmoins à établir, et c’est forcément beaucoup plus difficile ce qui était avant ce que l’on a sous les yeux. C’est la raison d’un ambitieux projet dénommé eFlower (https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://eflower.myspecies.info/&prev=search) répondant à une base de données de caractères floraux alimentée par plusieurs équipes de chercheurs. Et aujourd’hui comme hier, quand on ne sait pas on imagine, sauf que les prédictions tendent à se rapprocher d’une réalité en raison de l’utilisation d’outils qui n’ont plus rien de la boulle de cristal. C’est cette nouvelle façon de faire qui introduit un différentiel entre « une réalité et la réalité » comme le souligne l’article Debate blooms over anatomy of the world’s first flower (http://www.nature.com/articles/d41586-018-01539-8?WT.ec_id=NATURE-20180209&spMailingID=55939187&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1341194322&spReportId=MTM0MTE5NDMyMgS2). Mais le problème soulevé est de taille puisqu’il pose une question aussi vieille que l’utilisation des statistiques elles-mêmes : ce qui est statistiquement possible peut-il être ipso facto biologiquement possibles ? Existe-t-il des arguments recevables et convaincants, ou bien est-on confronté une fois encore à une infernale aporie ?