Ne pas se méprendre, il ne s’agit aucunement de paraphraser l’oeuvre de Th.H. Huxley, parue en 1863 (édition française 1891 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6271096t/f9.image.texteImage ) traitant de l’Evolution humaine. Le sujet est alors d’actualité en cette fin du XIX° siècle après Lamarck et Darwin et peut-être peut-on considérer la théorie de la sélection naturelle comme aussi révolutionnaire que l’abandon du géocentrisme cher à Aristote et Ptolémée. Cent cinquante ans plus tard, le scientisme est plus vivant que jamais et l’article de Nathaniel Comfort, How science has shifted our sense of identity ( https://www.nature.com/articles/d41586-019-03014-4?WT.ec_id=NATURE-20191010&utm_source=nature_etoc&utm_medium=email&utm_campaign=20191010&sap-outbound-id=DA6C2F286063EEA8DC7AC2E1A487123681D56F54&utm_source=hybris-campaign&utm_medium=email&utm_campaign=000_SKN6563_0000015833_41586-Nature-20191010-EAlert&utm_content=EN_internal_34768_20191010&mkt-key=005056B0331B1EE888EF831BEF037191 ) a tous les mérites d’une piqure de rappel. En effet il n’est jamais trop tard pour revisiter (éléments de langage !) la façon qu’a l’Homme de voir et de se voir dans le monde vivant quand il regarde le chemin passé à son étude. Qu’est devenu le “soi”, comment se décline ” l’identité”, existe-t-il des “spécificités humaines discriminantes” ? Si des réponses ont été apportées elles ont surtout généré de nouvelles questions comme s’enfoncerait une vis sans fin. D’autant qu’il convient de ne pas oublier la découverte d’un invariant universel, The structure of DNA ( https://www.nature.com/articles/d41586-019-02554-z?utm_source=Nature+Briefing&utm_campaign=af3ffdc666-briefing-dy-20191014&utm_medium=email&utm_term=0_c9dfd39373-af3ffdc666-43241421 ).
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La Place de l’Homme dans la Nature
mardi, octobre 15th, 2019Remonter son horloge !
samedi, septembre 14th, 2019Si l’horloge est considérée comme un instrument dont le rôle est de mesurer le temps, celui ci étant multiple les horloges le sont aussi. Si l’on ne considère que le monde de la biologie, les horloges y sont tout aussi nombreuses. L’homme vit dans un temps qui n’est pas le temps, mais qui est son temps. Ainsi même quand on parle d’horloge biologique, sans différencier l’homme de la femme, on sous entend en fait plusieurs systèmes. Le rythme circadien est celui qui gère la succession des périodes diurnes et nocturnes, alternance au cours de laquelle de nombreuses données biologiques, constantes sur le long cours (température, hormones …) devienent des variables qui s’ajustent. En génétique, on a fait l’hypothèse d’une horloge moléculaire selon laquelle “les mutations génétiques s’accumuleraient dans un génome à une vitesse constante”. Cette hypothèse qui devra certainement être modifiée pour s’inscrire dans la théorie darwinienne de l’évolution, est utilisée par les paléontologistes d’où une échelle de temps considérablement différente. Maintenant se profile l’horloge épigénétique qui est de nouveau à échelle humaine (First hint that body’s ‘biological age’ can be reversed, https://www.nature.com/articles/d41586-019-02638-w?WT.ec_id=NATURE-20190912&utm_source=nature_etoc&utm_medium=email&utm_campaign=20190912&sap-outbound-id=B52C39B8C0B944FD30A9FFE86924C165B3354E78&utm_source=hybris-campaign&utm_medium=email&utm_campaign=000_AGN6567_0000014844_41586-Nature-20190912-EAlert&utm_content=EN_internal_32879_20190912&mkt-key=005056B0331B1EE888EF831BEF037191 ). Sans se tromper il pourrait s’agir là de tout autre chose ; Dorian Gray et son portrait ferait pauvre figure. Mais si l’on veut pouvoir juger du rajeunissement il faut dans un premier temps savoir juger du vieillissement, ce qui est fait depuis 2014 (Biomarkers and ageing: The clock-watcher, https://www.nature.com/news/biomarkers-and-ageing-the-clock-watcher-1.15014 ). Aujourd’hui les résultats sont préliminaires, la cohorte est de petite taille, mais si l’on exclut l’envie de certains de rajeunir indéfiniment on peut néanmoins cibler le traitement de certaines pathologies responsables d’un vieillissement anormalement précoce.
“… dessine moi une fleur…”
lundi, février 12th, 2018Paléontologie : discipline scientifique qui étudie les restes fossiles des êtres vivants du passé et les implications évolutives ressortant de l’étude de ces restes (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pal%C3%A9ontologie). Tout ce qui touche le vivant, touche l’homme et le monde végétal a tout autant droit que le monde animal à son attention. Ainsi la paléobotanique analyse-t-elle les structures végétales fossilisées. Le domaine est ancien, Aristote lui-même ne distinguait-il pas les plantes qui ne se déplaçaient pas contrairement aux animaux ce qui témoigne d’une fine observation ! C’est en effet grâce à elle que se mettent en place ressemblances et différences, point de départ des toutes premières classifications. Reste néanmoins à établir, et c’est forcément beaucoup plus difficile ce qui était avant ce que l’on a sous les yeux. C’est la raison d’un ambitieux projet dénommé eFlower (https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://eflower.myspecies.info/&prev=search) répondant à une base de données de caractères floraux alimentée par plusieurs équipes de chercheurs. Et aujourd’hui comme hier, quand on ne sait pas on imagine, sauf que les prédictions tendent à se rapprocher d’une réalité en raison de l’utilisation d’outils qui n’ont plus rien de la boulle de cristal. C’est cette nouvelle façon de faire qui introduit un différentiel entre “une réalité et la réalité” comme le souligne l’article Debate blooms over anatomy of the world’s first flower (http://www.nature.com/articles/d41586-018-01539-8?WT.ec_id=NATURE-20180209&spMailingID=55939187&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1341194322&spReportId=MTM0MTE5NDMyMgS2). Mais le problème soulevé est de taille puisqu’il pose une question aussi vieille que l’utilisation des statistiques elles-mêmes : ce qui est statistiquement possible peut-il être ipso facto biologiquement possibles ? Existe-t-il des arguments recevables et convaincants, ou bien est-on confronté une fois encore à une infernale aporie ?
Principe d’incertitude
jeudi, février 18th, 2016Qui parle principe d’incertitude pense plus volontiers à Heisenberg (Principe d’indétermination, 1927) qu’à une incertitude concernant l’interprétation anthropomorphique de la sphère émotionnelle animale. Qualifié de principe d’incertitude en biologie (Opinion: On Animal Emotions, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/45330/title/Opinion–On-Animal-Emotions/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=26285056&_hsenc=p2ANqtz-8Afe_-Z1ZSg-hwwLFHOndgobeO67nBdaNnxUoq50RuPhIqGgfN6HShDfLIu_NO-5C_LdlblFSjrpU75BG4uIPQUqYvcA&_hsmi=26285058/) on imagine pourtant quelques différences avec le domaine auquel il se réfère à l’écoute de son énoncé simplifié : “il est impossible de connaitre simultanément la position exacte et la vitesse exacte d’une particule” (http://slymood.over-blog.com/article-le-principe-d-incertitude-d-heisenberg-pour-les-nuls-109645898.html). En réalité il s’agit plutôt d’une référence à E. Morin qui envisage, que le point de vue anthropologique pas plus que sociologique et noologique rationnel (cité in Le labyrinthe humain, essai de philosophie Culture, biologie et cognition, EME éditions 19/05/2015, Fabrice Garcia) ne donne les moyens de trancher entre erreur, illusion et vérité, d’où il devient licite de parler de principe d’incertitude qu’il faudra savoir affronter dés lors que l’éducation y aura préparé. La question est donc la suivante que savons-nous des émotions dans le domaine animal à partir de l’instant où l’aune du jugement est l’émotion dans le domaine humain. La réponse est RIEN. Parce que l’on ne peut imaginer contraire/inverse que par rapport à ce qui existe, de même définit-on le néant par l’absence de son opposé, c’est à dire de ce que l’on connaît. Ainsi en définissant l’émotionnel animal à partir de l’émotionnel humain, l’incertitude est-elle totale et le dit principe devenu axiome.
Pandora avec nous !
dimanche, novembre 30th, 2014” Jacques à dit : La curiosité est un vilain défaut” La réponse est difficile quand il faut choisir entre : “la proposition est vraie / la proposition est fausse”. Dans un premier temps il est vrai que l’humanité a pu regretter la curiosité de Pandora qui en ouvrant la boite (du même nom) répandit sur terre malheur, désespoir, haine ….. (liste non exhaustive). Pourtant dans un second temps, cette même humanité se trouvait bien de ce que l’espoir, resté dans la boite alors que son couvercle se refermait, lui permettait de vivre avec ce qui s’en était enfui. Ainsi a-t-on, une fois encore, l’expression de l’acte à double effet. On dirait aujourd’hui (novlangue) que la curiosité est inscrite dans les gènes de l’humanité, mais Aristote disait-il différemment par ” Tous les hommes désirent naturellement savoir”. Cette quête du savoir semble donc sans fin, auto alimentée qu’elle est de l’incessant dialogue entre la technique et les trouvailles qu’elle engendre, ce qui complexifie la démarche scientifique cartésienne. Si le doute comme socle, puis l’analyse persistent, la reconstruction s’avère beaucoup plus complexe puisque chaque élément s’inscrit dans un réseau tridimensionnel où jouent le temps, l’espace et les interrelations des facteurs eux-mêmes. Cette nouvelle démarche est particulièrement riche pour l’homme puisqu’elle l’oblige à penser différemment, à penser avec, mais aussi à retrouver la singularité dans le général pour redonner à l’individu sa vraie place. C’est cette réflexion qu’initie l’article, The multitude of molecular analyses in cancer: the opening of Pandora’s box (http://genomebiology.com/2014/15/9/447) en convoquant au chevet de l’étude biologique du cancer uneindispensable pluridisciplinarité. De même que l’hirondelle ne fait pas le printemps, l’analyse ne préjuge pas de la synthèse et si la reconstruction à l’identique s’avère de plus en plus hasardeuse et difficile elle se rapproche aussi de la vérité.