Ce n’est pas la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf, c’est la grenouille qui voulait ressembler aux héros de X Men ! L’espèce Trichobatrachus robustus est en effet capable de sortir des griffes à la demande au niveau de ses ventouses lorsqu’elle doit affronter une situation dangereuse (‘Horror frog’ breaks own bones to produce claws, http://www.newscientist.com/article/dn13991-horror-frog-breaks-own-bones-to-produce-claws.html?cmpid=NLC|NSNS|2013-0804-GLOBAL|dn13991&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&utm_content=dn13991). Une fois encore il est impossible de ne pas admirer la « prescience » de la science fiction car il est peu probable que les auteurs de la série X Men (Janvier 1970) aient eu connaissance de cette espèce d’anoure découverte en 1900 en Guinée Equatoriale. En effet si GeorgeAlbert Boulenger a bien décrit à cette date un animal poilu, cette extraordinaire caractéristique griffue n’a elle été reconnue quand 2000 soit 30 ans après ces héros de bande dessinée. La nature avait donc déjà inventé un « self-moyen » adapté à la défense de l’être vivant en péril ! In fine, l’homme n’est peut-être pas doté d’une imagination débordante, mais il est peut-être doté de cette connaissance innée à propos de laquelle on ne cesse de se poser des questions !
Archive for avril, 2013
X frog …
mardi, avril 9th, 2013Que faut-il en penser ?
dimanche, avril 7th, 2013
Dans le cadre du « do it yourself » comment doit-on/peut-on interpréter l’article suivant, Powder women’s eggs for home storage, qui débute comme une recette de cuisine : JUST add water and sperm (http://www.newscientist.com/article/mg21829115.100-powder-womens-eggs-for-home-storage.html) ? En lisant plus avant, on comprend rapidement que la technique expérimentée sur les ovocytes de vache est loin d’être « prête à l’emploi ». Les questions sont multiples et d’une certaine importance : la fertilisation restera-t-elle possible, les embryons seront-ils normaux, quelle sera la durée de la conservation ? On peut se poser la question du pourquoi de cet article qui semble à tout le moins précoce. La possibilité de sa consultation sur la toile, voire sa parution dans une revue de vulgarisation ont tout pour effrayer quand on sait que l’immédiateté de l’information a pris le pas sur la réflexion. On ne peut y voir malheureusement que le désir des auteurs de prendre date avant leurs confrères pour être les premiers pères-propriétaires de la-dite technique : ceux aux quels on fera référence plus tard. Il serait peut-être encore bon d’oser suivre Descartes quand il proposait de ne pas parler de ce qui fait encore polémique et de s’en remettre à la décision des plus sages avant d’en informer le public. Le droit à l’information passe aussi par le devoir des informateurs qui devraient savoir s’appliquer l’éthique de responsabilité .
À propos du cœlacanthe
samedi, avril 6th, 2013
Utiliser le terme de fossile accolé à celui de vivant ne correspond plus depuis quelques temps déjà à la réalité comme en témoigne encore l’article récent, The Falsity of Living Fossils (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/34927/title/The-Falsity-of-Living-Fossils/). Il convient en effet de distinguer fossile et fossile vivant. Le premier est une espèce éteinte, tandis que le second par définition est une espèce actuelle présentant des ressemblances morphologiques avec les-dites espèces éteintes. S’il s’agit bien d’un fossile vivant c’est qu’il a du cesser d’évoluer depuis les temps qualifiés de fossilifères ce qui est en contradiction avec les principes génétiques de l’évolution. Qu’une espèce puisse parfaitement disparaître est une certitude, mais une espèce existante est nécessairement le produit de l’évolution d’un ancêtre. Selon un processus identique à la mise en place de la théorie de la mécanique ondulatoire de L. de Broglie qui a su féconder la théorie corpusculaire par la théorie ondulatoire, la théorie de l’évolution a réuni la génétique de G. Mendel et la sélection naturelle de son contemporain Ch. Darwin alors même que ce dernier n’en avait fait aucun cas. Dans ces deux exemples, l’obstacle épistémologique que pouvait constituer le savoir du passé n’existe plus. Dans un sens la rupture épistémologique de G. Bachelard correspond à la négation de cet obstacle permettant l’accès à quelque chose de nouveau qui en tenant compte du passé et du présent les dépasse tous les deux.
Des robots à tous les étages
vendredi, avril 5th, 2013- Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. » ;
- Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;
- Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.
Ces lois définies par I. Asimov sont-elles suffisamment universelles pour convenir à cette nouvelle robotique biologique qui va de la cellule à l’animal de laboratoire ? Quand on travaille au niveau de la cellule ((Living Transistors, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/34911/title/Living-Transistors/), il y a peu de chance pour que se manifeste une quelconque transgression. On voit mal en effet une cellule transformée en transistor se rebeller dans la mesure où le biologiste ne fait qu’utiliser des propriétés intrinsèques de la dite-cellule. Par ailleurs, pas non plus d’état d’âme de la part du concepteur qui ne participe pas à un processus de dévoiement, peut-être néanmoins une provocation de la nature selon Heidegger pourrait-elle être évoquée. La question peut se poser différemment quand on s’adresse à la réalité même de l’animal (Cyborg bugs and glow-in-the-dark cats: How we’re engineering animals, anthes/index.htmlhttp://edition.cnn.com/2013/03/29/tech/innovation/biotech-animals-emily-anthes/index.html). Si la nature a fait des lucioles, les poissons zebres n’en faisaient pas partie de même qu’il n’avait peut-être pas été prévu des chats dont les yeux s’illuminent en lumière ultra-violette. A ce niveau la provocation est totale, c’est alors que l’on introduit le principe d’utilité apliqué à l’homme ce qui revient à se rapprocher de Machiavel ou d’opposer A. Comte à A. Huxley d’où cette question : le progrès technique chemine-t-il avec le progrès de la raison pour le bonheur de l’homme ?