Comment faudra-t-il qualifier l’organe obtenu par l’utilisation d’une imprimante 3D (à partir de cellules spécialisées) lorsqu’il sera implanté dans l’organisme de celui/celle qui en aura un besoin vital ( Opinion: I Want My Kidney, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/38154/title/Opinion–I-Want-My-Kidney/) ? Même si récemment encore il était de bon ton de se poser des questions à propos des différences pouvant exister entre implant et prothèse, qu’en est-il aujourd’hui ? Aura-t-on par cette nouvelle technologie résolu le problème posé par JL. Nancy (L’intrus, ed. Galilée, 2005) concernant la greffe cardiaque dont l’auteur tirait bénéfice sans l’accepter . De façon volontairement (?) simple (?) le Larousse Médical définit l’implant, comme tout matériel naturel ou artificiel inséré dans l’organisme et la prothèse comme tout dispositif implanté dans l’organisme pour suppléer un organe manquant ou pour restaurer une fonction compromise. Sans s’appesantir sur les difficultés à s’accorder sur une distinction claire entre les deux, on perçoit bien que dans l’un comme dans l’autre cas, il s’agit d’un matériel qui est appelé à participer à l’intériorité de l’organisme. Que sera ce nouveau produit de la technologie où participent à la fois des cellules qui pourraient appartenir au sujet lui même et une construction obtenue par le biais d’une imprimante sur un support adapté. Cette chimère sera-t-elle en mesure de résoudre le problème d’une extériorité appelée à faire partie intégrante (intégrée ?) de l’intériorité d’un individu. En évitant le problème médical du rejet de greffe, celui de la non acceptation psychologique disparaîtra-t-il aussi ? Quoiqu’il en soit, l’homme qui valait trois milliards n’a jamais été en avance que de 40 ans !