Posts Tagged ‘altruisme’

Pourquoi meilleur ?

mercredi, octobre 9th, 2019

S’il est un sujet ardemment débattu aujourd’hui plus qu’hier et bien moins que demain c’est bien celui qui a trait aux rapports Homme Nature, mais il en est un autre tout aussi important c’est celui qui régit les rapports Homme Homme. Hobbes contre Aristote, « Homo homini lupus est » contre « L’homme est un ête sociable, la nature l’a fait pour vivre avec ses semblables ». Un article récent, Neuroscience is starting to unravel the evolutionary underpinnings of mammals’ selflessness ( https://www.the-scientist.com/reading-frames/opinion–why-mammalian-brains-are-geared-toward-kindness-66433?utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2019&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=77745415&_hsenc=p2ANqtz-_nxYmHf3goSOad4bCAOfQK5gZ-h7fUnj3kG6JpqI4dVGm3TbTXkwxlTkelNVd8IwyvF8N-VD3KN9wwm02t53eQUQEvTQ&_hsmi=77745415 ) veut accréditer des explications relevant du plus favorable de ces deux avis (voir également un extrait du livre dont il est question :Book Excerpt from Conscience, https://www.the-scientist.com/reading-frames/book-excerpt-from-conscience-66509). N’en déplaise à l’anthropocentrisme, l’altruisme n’est pas une exclusivité de l’humain, l’idée de conscience est elle plus spécifiquement humaine d’où certainement la complexité de sa définition et des mécanismes impliqués. Mais comme rien ne doit résister à l’analyse, pourquoi ne pas chercher à expliquer le pourquoi de cette particularité ? La démonstration proposée semble plutôt procéder d’une tautologie, d’un procédé de réthorique que d’une approche scientifique. L’auteur soulève néanmoins un point important. Avant que d’admettre (pour s’y soumettre ?) la prééminence morale absolue d’un groupe se souvenir que chacun est pourvu d’un matériel identique, fruit d’une évolution commune de l’humanité.

Altruisme et science

samedi, mai 6th, 2017

De « alter » : autre d’où altruisme : comportement qui se caractérise par des actes désintéressés. Le don, qui en est son expression la plus commune, peut s’exprimer dans de nombreux domaines et il est normal que celui de la science n’y échappe pas. C’est ce dont traite l’article, No researcher is too junior to fix science, (http://www.nature.com/news/no-researcher-is-too-junior-to-fix-science-1.21928?WT.ec_id=NATURE-20170504&spMailingID=53985288&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1160505967&spReportId=MTE2MDUwNTk2NwS2), mais en regrettant une attitude encore trop négative. Pour qui travaille-t-on (en faisant abstraction de la question, pourquoi travaille-t-on) ? Ce qui va appeler la question, dans le cas sus proposé : ne travaille-t-on que pour soi ou bien faut-il élargir son horizon en choisissant une grande famille, celle dont les membres appartiennent au(x) champ(s) de la science par les voies de la recherche. Le postulat de départ de l’auteur est le suivant : le jeune chercheur ne travaille, encore trop souvent, que pour son avenir, donc uniquement pour lui-même ….. C’est parce que  ce postulat pose problème que le discours va perdre de son impact. Peut-on vraiment imaginer qu’il existe encore des chercheurs isolés dans un monde clos, inaccessible, coupé des différents moyens modernes de partage ! Toute publication passe rapidement sur la toile rendant presque obsolètes les bibliothèques. L’équipe dans laquelle il travaille ne peut plus survivre à la prééminence d’un seul. Ainsi la mondialisation devient-elle un bienfait quand elle permet la transmission pour l’universalisation de la connaissance. Même les problèmes attachés aux malversations intellectuelles pourront s’effacer pour les mêmes raisons. Ainsi l’altruisme pourrait-il devenir consubstantiel aux avancées techniques ! C’est alors que l’altruisme pourrait enfin reprendre son vrai sens d’acte désintéressé. En effet dans la mesure où  le don initie un sentiment de joie, de bonheur, de plénitude à celui qui le pratique, le désintéressement disparaît ! Paradoxalement le sujet qui donne ne devrait-il pas en effet ne rien ressentir pour être réellement altruiste ?

Pourquoi s’en priver ?

mercredi, août 17th, 2016

400x260-ctUne bonne nouvelle à laquelle on ne s’attendait pas forcément en cette époque qui vit quelques soubresauts sociétaux. Il pourrait exister une certaine forme de rapport entre la monogamie et l’altruisme, mais attention un altruisme de parentèle, ce qui en réduit quand même considérablement le concept (Opinion: Monogamy and Cooperation Are Connected Through Multiple Links, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46608/title/Opinion–Monogamy-and-Cooperation-Are-Connected-Through-Multiple-Links/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=32676569&_hsenc=p2ANqtz80r72wkuJdtwJvClb4J4EWv1AdnW4GixDpRdaKWEg58mEMns8RnvR5VOML4pU1UUB416P55d3XsEhYGNQQpMWSRRPaKw&_hsmi=32676569) ! L’idée, née en 1964, est due à William Donald Hamilton et c’est pour sa théorie de la sélection de parentèle, qu’il a reçu la médaille  Darwin en 1988 attribuée pour des recherches effectuées dans un domaine de biologie exploré par l’auteur éponyme. Abondamment représentée dans le monde animal comme chez le loup aussi bien que l’abeille …, cette théorie démontre que l’altruisme augmente avec l’apparentement sous l’effet de la sélection naturelle ce qui permet de comprendre la sentence, Homo homini lupus ….  (selon Plaute copié par Hobbes) de la façon suivante : l’homme est un loup pour l’homme lorsqu’il ne le connait pas. L’homo politicus l’a si bien compris qu’il peut être apparenté à un autre parti politique que le sien dans un but, oh combien altruiste, de pouvoir être élu sans vraiment appartenir au groupe choisi !

Le qualitatif et le quantitatif

mardi, novembre 10th, 2015

Capture-d’écran-2015-01-09-à-09.38.38Où comment comparer en pourcentages sonnants et trébuchants la morale s’appuyant sur la religion de la morale sans le support de la religion (The Negative Association between Religiousness and Children’s Altruism across the World, http://www.cell.com/current-biology/abstract/S0960-9822(15)01167-7), puis chercher l’erreur ! Pour restreindre « quelque peu » le domaine de la morale, seul a été retenu l’altruisme que l’on compare entre deux populations d’enfants éduqués au sein de familles pratiquant ou non une des trois grandes religions monothéistes,  le  bouddhisme (religion /philosophie sans dieu) et l’hindouisme ( sans fondateur ni église). Qu’est-ce donc que l’altruisme pour être choisi comme représentatif de la morale ? Définition du Littré (Gallimard-Hachette, 1968) : ensemble des penchants bienveillants, opposé à l’égoïsme. Etymologie selon Gaffiot (ed E. Pigelet 1955) : alter, l’un des deux ou l’un, l’autre. L’idée principale est donc l’autre par rapport à soi. Envisager l’altruisme c’est aussi nécessairement évoquer sa motivation et son utilité, c’est encore revisiter le domaine de l’éthique et celui de la morale. On navigue dés lors dans des eaux plus agitées qu’il n’y paraît au premier regard d’où une lecture difficile. Quant à la conclusion, elle laisse un goût amer : comment la religion peut-elle influer négativement sur le comportement prosocial ! Il conviendrait peut-être alors de se mettre d’accord (au minimum) sur les deux termes de la proposition : religion et comportement prosocial.