EEG ou Electro-Encéphalo-Gramme : technique d’enregistrement de l’activité électrique cérébrale spontanée. La moins invasive se pratique à travers le scalp et les enveloppes méningées : elle nécessite la pose d’électrodes au niveau du scalp en regard de zones privilégiées. Ce type d’exploration a permis de mettre en évidence l’existence d’ondes spécifiques de l’état de veille et de celui du sommeil. Comment qualifier l’enregistrement d’une activité électrique comparable à celle du sommeil quand l’animal, chez lequel cet examen est pratiqué, ne possède pas de structure cérébrale (https://www.livescience.com/sleep-brain-evolution-hydra.html?utm_source=notification) ? Et donc, comme le dit si bien l’article sus cité “Notre cerveau a besoin de sommeil pour fonctionner correctement. Mais il s’avère que vous n’avez pas besoin d’un cerveau pour dormir” . Quel peut-être l’intérêt d’une telle découverte ? Postuler la possibilité que la nécessité physiologique du sommeil ait précédé la structure cérébrale en tant que telle et qu’il y ait eu disjonction entre l’évolution de la structure et l’état physiologique périodique qu’elle sous-tend. Cela suggère de modifier un mode de pensée trop habituel. Faire aller de pair structure et fonction dans le champ spatio-temporel !
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Même pas besoin !
mardi, janvier 12th, 2021O temps suspends ton vol !
jeudi, mars 3rd, 2016De même qu’il est toujours impossible de donner encore aujourd’hui une définition du temps, il reste tout aussi impossible d’en donner une du sommeil. Si “Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée” il se pourrait qu’il en soit de même de cette fonction physiologique qui semble bien appartenir à tous les êtres vivants . Et pourtant que sait-on du sommeil ? Une revue complète traitant de ce sujet n’est certainemnt pas de trop (http://www.omagdigital.com/publication/?i=291897#{“issue_id”:291897,”page”:0}) avec pour introduction cette question, What Lies Sleeping (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/45341/title/What-Lies-Sleeping/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=26793607&_hsenc=p2ANqtz-8_6-Kza1XTeUiOBkJt_JZxqYCPsm-fCxCl7NNaDu5w7QdXBnd371bLQe-aZsjIBOUb5N45EacJWB7S59MlnIv2FrFQiQ&_hsmi=26793607). Car n’est-il pas indispensable pour traiter d’un sujet de poser en préliminaire la bonne question ? Comme on peut le lire, les définitions sont multiples et l’enregistrement électroencéphalographique auquel on se réfère depuis Hans Berger (1920) même couplé à l’électromyographie et aux mouvements oculaires ne donne en réalité qu’une information en rapport avec le néocortex, or ce dernier n’existe pas chez les invertébrés eux qui présentent pourtant des périodes particulières/comparables que l’on peut mettre en rapport avec un remodelage indispensable à la plasticité du tissu nerveux pour laquelle les synapses ne sont pas les dernières (loin de là ! ) à avoir de l’importance. On connaît depuis longtemps l’influence de la privation de sommeil sur les performances ! Et pour terminer en majesté, c’est le rêve qui s’impose car lui aussi est ubiquitaire ; à ce propos n’oublions pas chez les mammifères le chat, qui fut l’animal de référence pour son étude pendant de longues années. On pourrait alors pour en terminer ajouter aux domaines artistiques qui en traitent depuis longtemps, une démarche ontologique qui en serait le lien spécifique. C’est un mystère que l’homme cherche à percer depuis des siècles. Parce que difficilement compréhensible depuis toujours les anciens en avaient oeuvre des dieux et Morphée, divinité des rêves prophétiques était fils d’Hypnos (le Sommeil) et de Nyx (la Nuit). Ne sera-t-il prochainement que moléculaire !
Dis moi qui tu fréquentes …..
mercredi, avril 2nd, 2014Horace McCoy a fait danser ses personnages sans répit dans l’époque qui suivit la grande crise du crack de 1929. Astor Piazzolla, grand maitre du tango argentin, préféra les faire danser au son de son bandonéon. Aujourd´hui ses danseurs enchainent toujours des figures à la fois compliquées et suggestives dans lesquelles les corps des deux protagonistes doivent parfaitement se comprendre. Et c’est justement la question que se sont posés les auteurs de l’article Ballroom Brainwaves (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39584/title/Ballroom-Brainwaves/) : comment un certain type d’entente peut-il se produire entre deux individus ? La danse est en effet un cas particulier où doit exister entre les deux protagonistes un partage de sensations tel que l’accord, au minimum, de leurs pas se fait parfaitement entre eux. C’est là où intervient une technique relativement ancienne, l’électro encéphalogramme (R. Caton, 1875) à la recherche d’une synchronisation entre deux enregistrements. Même si les auteurs signalent qu’il faut être attentif à la possibilité d’un parasitage du tracé par des mouvements du sujet enregistré, il n’en est pas réellement tenu compte et tout électro-encéphalo-graphiste averti ne peut que se poser des questions sur les difficultés de l’interprétation. Il semble peu étonnant que les résultats ne soient pas les mêmes entre des individus qui se connaissent et ceux qui ne se connaissent, ou diffèrent entre ceux qui se connaissent depuis peu de temps et d’autres qui se connaissent depuis plus longtemps. De ce fait la conclusion de cette étude a peu de chance de bouleverser le champ de la neurophysiologie. Peut-être aurait elle du être qualifiée de préliminaire, peut-être aurait elle du être complétée de dosages hormonaux, même s’il est difficile de danser tout en étant prélevé, peut-être tout simplement n’existe-t-il pas de possible mesure du ressenti, donc du pur sensoriel ? Reste toutefois le plaisir de la danse que l’on ne pourra pas enlever aux cobayes de l’expérience !