S’il existe une qualification de la littérature dite enfantine et de jeunesse, s’il existe des maisons d’édition spécialisées dans la dite littérature, s’il existe des prix littéraires qui lui soient consacrés, que sait-on réellement des appétences de l’enfance vis à vis des genres littéraires ? Ce que l’on sait néanmoins pour l’avoir expérimenté, c’est qu’il est rare qu’un enfant n’apprécie pas ce moment privilégié qu’est la lecture quand on lui la lui offre comme un cadeau personnalisé. Cette période est peut-être l’étape indispensable au petit enfant pour que celui qu’il sera plus tard sache déjà qu’il existe d’autres mondes où il pourra voyager. Les contes de fées ou contes merveilleux ont d’abord appartenu à la tradition orale avant que d’être couchés sur le papier dés le XVII° siècle. Mais ce serait faire injure à Homère que de ne pas voir dans le voyage initiatique d’Ulysse, de merveilleux contes à raconter à tout âge, puisque tel l’Aède chaque conteur a tout loisir d’enrichir le parcours du héros et de ses multiples rencontres. Ensuite de quoi on pourrait facilement aborder des sujets qui auraient le grand mérite d’être à la fois nouveaux pour celui qui lit mais aussi pour celui qui écoute. Ainsi l’un et l’autre chemineraient côte à côte réalisant une complémentarité enrichissante parce que partagée. C’est la raison pour laquelle l’article Turn children on to science through reading (http://www.nature.com/news/turn-children-on-to-science-through-reading-1.21105?WT.ec_id=NATURE-20161208&spMailingID=52940554&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1061382989&spReportId=MTA2MTM4Mjk4OQS2) ressemble fort à une piste qu’il ne faudrait pas s’interdire d’explorer. Ainsi pourrait-il être bénéfique de passer d’un anthropomorphisme excessif en ce qui concerne le monde animalier pour des explications plus en accord avec la réalité comme par exemple celles que l’on pourrait donner à propos de quartiers de lune ? L’enfant comprend vite et ce n’est pas lui faire injure (au contraire) que d’introduire rapidement le cheminement des idées scientifiques qui ont pu aboutir aux connaissances actuelles. Car c’est aussi un vrai domaine merveilleux que ce cheminement de la connaissance et si nul n’a le droit de se l’interdire il n’a pas plus le droit de l’interdire à son autre lui-même. Il ne coute rien d’essayer !
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lundi, décembre 19th, 2016Le télomère et l’enfant
mardi, novembre 1st, 2016A la fois état d’inachèvement et état de potentialité maximale, l’enfance est un domaine qui allie/mélange/potentialise une extrême fragilité à une puissance incommensurable dont le résultat sera une construction plus ou moins achevée. Cette période fera toujours (certainement !) l’objet de nombreuses études/recherches tant il est vrai que l’on cherche à expliquer le futur par le présent-passé. Aujourd’hui cette quête requiert la science comme en témoigne l’article Early-Life Stress Affects Telomeres Later (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/47186/title/Early-Life-Stress-Affects-Telomeres-Later/&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=36209199&_hsenc=p2ANqtz-_iWc8pt0GmlWm3THtzT0G9u3F6oEBWovukLKf64L-attLXy21O39YFhGrwvzZRLbbr9ZwgcBYrbJsKGv5LauKSXlwr8g&_hsmi=36209199) ; la science n’est-elle pas garante de l’objectivité de ses méthodes et de la fiabilité de ses résultats ! Dans le cas présent, il existerait un rapport entre les situations de stress vécues/subies au décours de l’enfance et le raccourcissement télomèrique impliqué dans les processus du vieillissement biologique. Ainsi les stress auraient ils une implication différente selon l’époque de la vie où ils se produiraient. Même si la liste des stress possibles n’est pas exhaustive, même si ce raccourcissement télomérique n’a pas été corrélé à l’état de santé ou à la longévité des individus explorés, se pourrait-il que l’on est enfin trouvé un facteur scientifique au naturalisme romantique professé par Zola ?