Posts Tagged ‘risque’

Question de fonctionnement

dimanche, mars 18th, 2018

Comment ça fonctionne est une question fréquente quelque soit l’âge de celui qui la pose. Il n’y a pour y répondre que deux possibilités : soit le désassemblage des parties de l’ensemble est possible soit il ne l’est pas. Dans l’arbre décisionnel cette seconde option éteint la poursuite tandis que la possibilité d’un réassemblage ouvre un autre champ celui de la conformité de l’ensemble réassemblé à l’ensemble natif. Chez l’homme l’intrication structures/rôles relève du défi, c’est la raison pour laquelle les études ont depuis longtemps requis de nombreuses entités vivantes à partir desquelles on pratique avec constance le raisonnement analogique selon lequel : A est à B ce que C est à D. Même si ce raisonnement ne peut être adopté pour toutes les situations, il est évident qu’il a été largement exploité chez l’homme, en particulier en ce qui concerne l’étude des fonctions supérieures. Il est vrai qu’il existe une autre possibilité, celle de constater la responsabilité d’une structure dans la disparition d’une fonction comme il peut en exister dans certains processus pathologiques ou traumatiques. Mais la relation une structure/une fonction s’est souvent avérée simpliste et il reste bon nombre de zones d’ombre. L’article Stressed Rodents Make Different Choices (https://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/51905/title/Stressed-Rodents-Make-Different-Choices/&articles.view/articleNo/51905/title/Stressed-Rodents-Make-Different-Choices&utm_campaign=TS_DAILY%20NEWSLETTER_2018&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=61280131&_hsenc=p2ANqtz-_un8j2dNq4IcobMPiLBYd82NAbdVKcn34X16KyhHG6kC_w7FZGaFLMdLgWCOl73MvDczjymruooYzEgzL19zqXxGTCOw&_hsmi=61280131) tente de répondre à une question sans frontière, celle du choix quand on se réfère à la définition des psychologues celui du «conflit coûts-avantages». C’est la gente murine, déjà bien connue de l’homme qui la met depuis longtemps dans des situations qu’il éviterait de s’imposer à lui même, qui a été mis à la tâche. Un rat/une souris en situation de stress chronique prendra (prendront) ultérieurement des décisions plus risquées que normalement. L’étude expérimentale se double de l’étude de syndromes déficitaires humains et d’imageries fonctionnelles plus modernes. Les bonne vieilles recettes sont donc encore d’actualité, ce qui valide les plus anciennes conduites selon le même protocole tandis que les questions restent les mêmes, les résultats pourront-ils être secondairement appliqués à l’homme ?

 

 

 

Erreur de conjonction

lundi, décembre 26th, 2016

Relativement peu employé, le terme “erreur de conjonction” répond pourtant à une expérience courante dont on sait peu de choses alors même qu’on la pratique pourtant régulièrement et ce ne sont pas les conjonctions de coordination qui sont en cause ! Que l’on en juge grâce à  l’article, Place your bets for a white Christmas (http://www.nature.com/news/place-your-bets-for-a-white-christmas-1.21208?WT.ec_id=NATURE-20161222&spMailingID=53046054&spUserID=MTUyNTcxOTczMTcwS0&spJobID=1064092277&spReportId=MTA2NDA5MjI3NwS2) grâce auquel on peut prendre connaissance du large domaine auquel se réfère l’expression. D’une façon générale il s’agit d’un sujet dont on dit qu’il est particulièrement prisé outre manche, celui des paris, mais il faut bien être conscient qu’il s’agit en fait d’un domaine plus que sérieux puisqu’il embrasse celui de la prise de décision, incluant statistique et psychologie cognitive. C’est ce qui devient possible quand on envisage “l’individu face au risque” et le champ d’investigation en est passionnant puisque plusieurs théories s’y affrontent. Chronologiquement parlant,  la première d’entre elles considère la prise de décision selon la théorie de l’utilité de John von Neumann et Oskar Morgenstern (Theory of Games and Economic Behavior , http://fresques.ina.fr/jalons/fiche-media/InaEdu01440/oskar-morgenstern-et-la-theorie-des-jeux.html), puis vient celle de Daniel Kahneman et Amos Tversky (https://www.cairn.info/revue-idees-economiques-et-sociales-2010-3-page-15.htm) qui vient considérablement “chambouler” la précédente puisqu’elle inclut l’importance de biais décisionnels reposant principalement sur la notion d’heuristique de jugement, une opération mentale, rapide et intuitive.  C’est ainsi que l’on a pu introduire la notion d’intelligence émotionnelle impliquée dans la gestion managériale ….. Les bookmakers en ont-ils eu conscience pour s’en servir au mieux ? On ne peut que l’espérer …. pour eux ….

Choisir

jeudi, décembre 17th, 2015

im_choix_2Si le choix est consubstantiel à la nature humaine encore n’est-il pas exempt d’un certain nombre de questions parmi lesquelles, comment et pourquoi choisir. Souvent associé à la formule : choisir c’est renoncer (attribuée à Gide ?) il s’en dégagerait un parfum d’autant peu engageant qu’il peine à masquer l’incertitude fondamentale de l’acte en lui-même. Sujet de nombreuses réflexions concernant en particulier la liberté et la subjectivité lorsqu’il s’agit du choix d’un individu, qu’en est-il du choix lorsqu’il concerne un groupe ? Quand on sait que choisir, c’est aussi assumer une incertitude, dans la mesure où jamais ne pourra être établie une liste exhaustive des risques tout autant que des avantages qui en découleront. L’article Science for peace (http://www.nature.com/news/science-for-peace-1.19032?WT.ec_id=NATURE-20151217&spMailingID=50271052&spUserID=MjA1NTExOTM5MgS2&spJobID=822569676&spReportId=ODIyNTY5Njc2S0) a l’intérêt d’envisager le choix à l’échelle d’une nation (ou presque !). Dans ces temps agités, pour tous et chacun, il est réconfortant d’imaginer que l’acte d’accueil, même s’il ne fait pas l’unanimité, a été choisi parce qu’il pourrait être une aide et non entrave dans l’avenir. Que cette décision provienne d’une nation qui a pratiqué en une époque d’obscurantisme extrême l’exclusion systématique de certains n’est certainement pas anodine. Ainsi existe-t-il (peut-être) dans ce choix, la preuve que le lien subjectivité/liberté  s’exerce tout autant  à l’échelle d’une nation qu’à l’échelle de l’individu.

Pourquoi chercher à savoir ?

mardi, décembre 1st, 2015

Choix5A quoi sert de ne pas savoir sinon de chercher à savoir ! C’est une des thèses développées par Jamie Holmes, auteur du livre : Nonsense: The Power of Not Knowing (Embracing the Unknown, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/44345/title/Embracing-the-Unknown/, http://jamieholmesbooks.com/books/nonsense-hc). Jamie Holmes est-il un provocateur ou un fin connaisseur des processus psychiques impliqués dans la vie personnelle et relationnelle des individus ? Il est de fait qu’aujourd’hui l’immédiateté et l’abondance des l’informations viennent se fracasser sur l’incertitude par impossibilité d’en évaluer la véracité ! Trop d’informations tueraient l’information ? Que nenni, ce serait bel et bien l’inverse qui se produirait, si l’on accepte le principe selon lequel le questionnement est le moteur du devenir de l’homme. Il s’agit là, de  l’esprit même du principe de précaution : face à l’incertitude,  chercher avant tout à lever le doute et pour ce faire ne pas choisir le statu quo qui en dévoie l’idée même. Mais ce dont il est question, fondamentalement, c’est la gestion de l’ambiguité face au risque. Selon l’auteur, les résultats des tests pratiqués pouraient être interprétés de la façon suivante : d’une part, la gestion  du sentiment d’ambiguité prévaut sur celui du risque, et d’autre part, l’ambiguité aurait plus à faire avec l’émotionnel. Mais on peut aussi, en se référant aux choix sociétaux,  trouver qu’il existe une autre différence que le nombre entre l’individuel et le collectif. L’ambiguité pousserait l’individu au dépassement vers le savoir, tandis que le risque pousserait le collectif au repliement.