Ce pourrait être le titre d’une fable des temps modernes, c’est le sujet de deux articles parus dans le NEJM : The Ethics of Not Hiring Smokers et Conflicts and Compromises in Not Hiring Smokers (http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp1301951?query=TOC, http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp1303632?query=TOC). Les deux articles méritent d’être lus, voire relus avec attention tant les questions posées par leurs auteurs sont d’importance même si elles ne se posent pas (encore ?) de la même façon en France. En effet que faut-il penser d’une interdiction qui serait faite d’embaucher des fumeurs dans n’importe quel type d’entreprise (système de santé inclus !) ? Comment peut-on/doit-on interpréter une telle interdiction au niveau de l’individu, le fumeur vs le non fumeur. Au niveau de la société, il y a-t-il vraiment protection, et si oui, qui protège-t-on ? Que peut-on penser de la méthode choisie, la fin par quels moyens ? De quelles responsabilités parle-t-on quand les interactions entre les deux groupes et la société sont multiples et indissociables ? Il est certain que fumer “tue”, mais il semble bien d’une part que les mesures coercitives prises n’aient pas diminué de façon significative le nombre des fumeurs tandis que dans le même temps on fume sa première cigarette plus précocement. Par contre la protection des non-fumeurs elle, est réelle. On a donc protégé une population qui n’aurait pas fumé sans suffisamment instruire une population qui continuera à fumer ! On serait en droit de se poser les bonnes questions ?