A la fin du XVIIIè siècle, le magnétisme animal vécut son heure de gloire avec F.A. Messmer. Que dirait-il en apprenant que des chercheurs ont réussi à magnétiser des Saccharomices cerevisiae (Magnetic Yeast, http://the-scientist.com/2012/02/28/magnetic-yeast/) ! Si les séances dudit Messmer remportaient un vif succès en société, il est peu probable qu’il en soit de même dans une assemblée de levures. Pourtant, magnétisme il y a et probablement plus réel que celui dû au baquet de son concepteur. Mais doit-on s’étonner que le XXIè siècle cherche à apporter par le biais d’un magnétisme scientifiquement étudié des réponses identiques, par leur visée thérapeutique, à celles que Messmer affirmait déjà obtenir ? Bien sûr, les organismes sur lesquels nos chercheurs actuels se penchent, sont des organismes modifiés de type « knock out ». Il n’empêche, magnétisme il y a, et les auteurs n’hésitent pas à imaginer obtenir une nouvelle cellule qu’il compare à un « magnet » tel celui que l’on peut afficher sur la porte de son réfrigérateur ! Trêve de plaisanterie, il ne s’agit ni plus ni moins que de viser à réaliser des nanoparticules qui seraient utilisées dans certaines thérapeutiques ciblées, voire même de pouvoir traiter directement des cellules cancéreuses. Contrairement à Mesmer, ce nouveau magnétisme animal ne cherchera plus à traiter des phénomènes « psychiatriques inexpliqués ». Mais ce qui est confondant c’est de penser que Messmer « le charlatan » avait peut-être eu une intuition géniale !