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Le mystère s’épaissit !

jeudi, avril 12th, 2018

Pourquoi le mystère s’épaissit-il ? Rien de plus simple : il ne s’agit ni plus ni moins que de matière et d’anti matière. La physique des particules est une notion ancienne dont la philosophie fit son sujet avec la théorie atomiste : univers discontinu composé de matière et de vide. C’est de cette intuition exceptionnelle de la discontinuité de la matière que put naitre la physique des particules qui s’intéresse aux  constituants élémentaires de la matière et en étudie les interactions. Qui dit particule dit mesure et en particulier mesure de masse. L’atome qui se devait d’être indivisible d’où son nom, devint au fil des ans et des progrès techniques de plus en plus “complexe” en terme de particules subatomiques. Sans aucunement négliger ces connaissances acquises progressivement depuis le XIX° siècle, pourquoi ne pas imaginer pouvoir appliquer à la matière l’intuition d’une antimatière  selon la notion du couple symétrie/asymétrie (Matière-antimatière, symétries et dissymétries Article paru dans Rayonnement du CNRS – Bulletin n° 58 – printemps 2012 – Femmes en Sciences) tandis que l’on laisserait à ceux qui savent, le droit de le démontrer. Ce que Paul Dirac réalisa à la perfection, en donnant au monde des mathématiques et de la physique une équation vérifiée pour deux valeurs : un électron d’énergie positive et un électron d’énergie négative (L’antimatière, https://home.cern/fr/topics/antimatter).  C’est alors que surgit la question “qui tue” : comme le Big Bang devrait avoir créé autant de matière que d’antimatière s’annihilant l’une l’autre, pourquoi, aujourd’hui,  la matière prédomine-t-elle  (The Most Precise Measurement of Antimatter Yet Deepens the Mystery of Why We Exist, https://www.livescience.com/62216-most-precise-antimatter-measurement.html?utm_source=ls-newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=20180405-ls) !  Ainsi la question de Leibnitz  reste-t-elle parfaitement d’actualité : “Pourquoi il y a-t-il quelque chose plutôt que rien ” ? Réponse encore à venir.

On s’en rapproche ou pas encore ?

mercredi, juin 10th, 2015

cause-première-d-écriture-d-homme-d-affaires-39863711Toujours plus loin sans jamais être réellement plus près, ce que l’on pourrait encore exprimer par :  où, quand, comment en excluant le pourquoi (véritable autre étape du questionnement) le but ultime a été, est et restera de trouver les origines de la vie (sur terre). D’une incomparable richesse par l’immensité des domaines qu’elle embrasse, cette recherche pourrait aussi permettre en fonction du chemin qu’elle emprunte ouvrir les champ d ‘une interdisciplinarité, terme particulièrement en vogue par les temps qui courent. Si l’on ne sait pas exactement ce que ce terme recouvre, il a le mérite d’évoquer une mise en commun des connaissances de tous qui ne peut qu’être bénéfique à chacun. C’est un peu dans ce sens que ce termine, mais de façon non conclusive,  le long article, The Living Set (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/43082/title/The-Living-Set/).  Mais pour en arriver à cette mise en commun de domaines aussi différents que l’origine de la vie, l’écologie, l’économie aussi bien que les sciences cognitives et sociales,  la construction requiert plusieurs étapes :  la première, un principe simple (connu du lycéen moyen des années 60), la catalyse (un catalyseur est une molécule qui accélère la vitesse à laquelle une réaction chimique se produit sans être utilisée dans la dite réaction) en est le pivot central, la deuxième étape, partir du principe qu’un système vivant peut être défini comme un réseau de réactions chimiques fonctionnellement clos et autonome, enfin passer de la catalyse à l’autocatalyse. Progressivement les critiques à propos des systèmes autocatalytiques s’amenuisent et ce modèle devient pertinent. Si la démarche est complexe a suivre pour un non spécialiste des modèles mathématique et des algorithmes, il n’est pas inintéressant de considérer que les systèmes autoctalytiques de grande taille résultent de systèmes autoctalytiques de plus petite taille dont le premier est dit irréductible. Si la démarche est exacte, alors pourquoi ne pas envisager qu'”un écosystème, [c’est à dire] un réseau d’organismes interdépendants, puisse  être considéré comme un sur-ensemble autocatalytique de sous-ensembles autocatalytiques … ? D’où l’application à des écosystèmes différents comme l’écologie, l’économie etc. Les possibilités sont énormes, mais pas en ce qui concerne la première question “quid de la cause première ?”

Recherche/Moyens/Résultats

mardi, juin 2nd, 2015

Kon-Tiki13Qui se souvient aujourd’hui encore de l’épopée du Kon Tiki ? Le 27 avril 1947, après des préparatifs longs et difficiles,  une équipe scientifique conduite par l’anthropologue  Thor Heyerdahl s’embarque pour une traversée périlleuse.  L’idée est de vérifier l’exactitude d’une ancienne légende d’un roi-dieu qui aurait conduit son peuple de la cordillère des Andes pour la Polynésie, ce qui  implique la traversée du Pacifique. En 1947, l’idée que des populations des îles du Pacifique puissent être originaires d’Amérique semble particulièrement peu vraisemblable, car la traversée sur un radeau construit en balsa est peu crédible. C’est donc pour infirmer ou confirmer cette hypothèse que l’anthropologue norvégien embarque avec son équipe sur une embarcation aussi proche que possible de celle de la légende. Aujourd’hui si les pérégrinations des peuples passionnent toujours, l’aventure fait appel à beaucoup moins d’endurance physique, à moins que de compter pour telle de longues journées, voire de longues nuits dédiées aux techniques de laboratoire encore que la part du travail réalisé par les machines compte pour beaucoup. Démonstration avec ce récent article,  Genomes Point the Way (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/43088/title/Genomes-Point-the-Way/). Existe-t-il une seule origine africaine à l’humanité ou non, théorie du Out of Africa contre théorie du Out of nowhere, ce qui est important c’est donc de trouver les voies de cheminements migratoires et la génétique est une aide d’autant plus précieuse que fiable et beaucoup moins risquée ! Ainsi après les expéditions, les découvertes archéologiques, la génétique appliquée aux populations vient-elle comme un outil supplémentaire dans cette quête de l’origine de l’homo sapiens. Celui qui ne semble pas si sapiens que cela quand il parle de son (ses) origine(s) ! Mais que l’on se rassure, les discussions ne sont pas terminées, la génétique n’a pas tout dit !

Vingt mille lieux sous les mers

dimanche, décembre 28th, 2014

640px-Tree_of_life_by_HaeckelTandis que Philae et Rosetta se dépêchaient d’atteindre la comète Tchourioumov-Guérassimenko sous les yeux énamourés de leurs concepteurs, d’autres scientifiques regardaient à l’opposé des cieux pour   interroger les profondeurs marines (Life-Finding Expéditions, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41712/title/Life-Finding-Expeditions/), (Microbes discovered by deepest marine drill analysed, http://www.bbc.com/news/science-environment-30489814). A la recherche d’un monde perdu tout autant qu’à la recherche de nouvelles vies non encore répertoriées, l’homme est à l’affut de ses ancêtres comme d’un certain genre de contemporains qui lui seraient encore inconnus, tout en s’interrogeant sur sa solitude dans l’univers ! Combien difficile a été la prise de conscience de l’abandon devenu obligatoire d’un anthropocentrisme conquérant mais comme corollaire combien est fécond cet abandon puisqu’il repousse les limites de son monde en l’enrichissant.  Par ailleurs, de même que la découverte d’une vie possible dans un milieu  pauvre en eau et en nutriments, dépourvu de lumière et d’oxygène pourrait aider à apporter des éclaircissements sur l’origine de la vie, de même  la découverte d’eau et de molécules organiques sur la comète sus dite pourrait être considérée comme un pas de plus dans cette quête. Faire feu de tout bois, c’est se servir de tous les moyens, de toutes les ressources dont on dispose, l’exploration de l’espace aussi bien que celle des grands fonds répond parfaitement à cette expression qui restera toujours d’actualité !