Parce que l’homme peut risquer sa vie du fait d’une résistance acquise à ses antibiotiques préférés, le voilà obligé de risquer sa vie pour en découvrir de nouveaux ( Antibiotic abyss: The extreme quest for new medicines, http://www.newscientist.com/article/mg22129530.800?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2014-0123-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.UujzPNJKFkg). On n’arrête pas le progrès ! La science fiction n’a pas pour habitude de présenter les autres, dits « aliens » sous un jour particulièrement attractif. Le plus souvent même il s’agit de prédateurs plus ou moins impitoyables. En 1989, un amoureux de la mer, James Cameron, a choisi un être à la fois étrange et bienveillant, au plus profond des fonds abyssaux. Une fois encore, il se pourrait que la fiction rejoigne la réalité, la première ayant montré le chemin à la seconde. C’est en effet dans ce milieu, a priori peu hospitalier, que l’homme va aller chercher ce qui pourrait lui être favorable en remplacement de substances devenues plus délétères que bénéfiques. Cette exploration ne serait pas sans danger, mais le résultat serait à la mesure des efforts mis en oeuvre. La vie dans ces conditions extrêmes doit être porteuse de qualités insoupçonnées, il ne reste plus qu’à les révéler pour les utiliser à bon escient (!). Que penserait Heidegger de ce nouvel arraisonnement de la nature, car il semble bien que l’on se soit considérablement éloigné du simple accompagnement de ladite nature si cher aux anciens !