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Celui qui n’est pas celui que l’on croit ?

mercredi, avril 15th, 2020
30 Meilleurs Homme De Néandertal illustrations, cliparts, dessins ...

Néanderthal a été affublé d’un qualificatif dont le sens est devenu familièrement synonyme de “assez peu intelligent” terme ayant également valeur de litote. Quelques rappels sont néanmoins nécessaires. L’homme de Néanderthal a pris place dans la société en 1856, mais a d’abord été considéré comme une sous espèce de l’homo sapiens, c’est probablement ce qui lui a porté un réel préjudice. Il est aujourd’hui considéré comme une espèce à part l’Homo neanderthalensis. Les plus anciens d’entre eux remontent probablement à 430 000 ans. Si l’on n’est pas en possession d’artéfacts datant de cette époque, on vient néanmoins de retrouver et d’étudier “un fragment de cordon à trois plis attaché à un outil en pierre” dont la date approximative se situe entre 41 000 et 52 000 ans (Image of the Day: Ancient Fiber Technology, Direct evidence of Neanderthal fibre technology and its cognitive and behavioral implications, https://www.nature.com/articles/s41598-020-61839-w). Or fabriquer une corde nécessite au moins de savoir utiliser un matériau dont on a évalué les possibilités et de posséder dans le même temps une vision téléologique de l’outil en tant que projection de la main. Pas si frustre ! Si d’autres découvertes sont encore à venir sur ses facultés de conceptualisation, il fait également parler de lui en raison d’un hypothèse hardie concernant sa possible vie semi aquatique (Did Human Evolution Include a Semi-Aquatic Phase?) ? Peu probable néanmoins que l’on retrouve un masque de plongée datant de cette époque ! Si la corde est conclusive, la vie semi aquatique manque de preuves matérielles.

L’orchestre

mercredi, novembre 19th, 2014

hubert_amour_pq400L’orchestre, c’est à la fois un sujet- complet , un tout supérieur à la somme des individualités le constituant, c’est aussi un objet-complet qui  demande que soit ajouter à l’étude de chacun de ses constituants, le résultat de leur action commune. Ainsi en et-il du cerveau pour lequel ses observateurs zélés n’ont pas fini de démêler les tenants et les aboutissants et pour lequel il n’est pas mauvais que ceux qui s’en occupent aient plus d’une corde à leur arc. Aussi n’est-il pas préjudiciable qu’un maitre d’œuvre soit en possession de plusieurs approches . C’est ce qui semble être le cas de Marcus Raichle  auquel se réfère l’article Brains in Action (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41272/title/Brains-in-Action/). Au vu et au su de son curriculum vitae (http://www.nil.wustl.edu/labs/raichle/) force est de constater qu’il pourrait être capable à lui tout seul sinon de mettre en œuvre tout au moins de coordonner plusieurs techniques d’étude de ce qui, chez le vivant,  reste en grande partie inconnu. Il est certain que tout objet technique, tout outil  lorsqu’il est bien compris permet de dégager des principes généraux qui deviennent de ce fait applicables dans des domaines autres que celui auquel le dit objet avait été préalablement destiné. Est-ce un dévoiement, certes non. Dans la mesure où la main est le prolongement qu’utilise l’homme dans la nature , l’outil prolonge la dite main et de ce fait ne peut se restreindre à une seule action. On construit un outil dans un but précis, puis on s’aperçoit qu’il peut être dirigé vers un autre but et un outil est remplacé par l‘outil. L’imagination est indispensable puisqu’elle permet à l’utilisateur de se projeter  dans une autre dimension, par un processus d’anticipation fondateur. Le savant Cosinus, Géo Trouvetou et Mac Gyver  savaient tout faire avec n’importe quoi ! !

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vendredi, décembre 27th, 2013

Au top de l’année 2013 dans le domaine de la biologie scientifique selon le choix de Kerry Grens (Associate Editor at The Scientist) sept exemples d’avancées techniques (2013’s Big Advances in Science, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38747/title/2013-s-Big-Advances-in-Science/). Les outils retenus ont ceci de particulier, c’est que conceptualisés par des utilisateurs premiers, leur utilisation a été dévoyée par des utilisateurs seconds. Pensés, construits, efficaces pour des tâches que l’on aurait pu penser spécifiques, ils deviennent l’outil en majesté qui invite à se poser la question : qu’est-ce que l’outil ? En effet  on voit bien que l’outil ne peut pas se définir comme étant uniquement un objet technique dans la mesure où son domaine d’application est loin d’être univoque, l’outil portant en lui plus que ce pour quoi il a été inventé. Penser l’outil devient alors un exercice de haute voltige ! Car, comment savoir ce dont un outil est capable quand il est placé dans la main d’un homme inventif ? Reste néanmoins une inquiétude, que l’homme ne devienne pas l’esclave de son outil !