“Ton père” ou bien plutôt un ancêtre de celui-ci et c’est là où l’attention est pleinement requise “… Car vous ne m’épargnez guère …” , puisqu’effectivement les gènes ancestraux ne sont pas pour rien dans l’hérédité actuelle des humains (‘More Neanderthal than human’: How your health may depend on DNA from our long-lost ancestors). Si la lignée des néandertaliens a disparu il y a environ quarante mille ans, sans que la raison en ait été clairement établie, elle n’en persiste pas moins dans la lignée moderne de l’H. sapiens. Bien que leurs origines géographiques et leurs dates d’apparition aient été différentes ils se sont non seulement croisés mais aussi mélangés et accouplés. C’est ainsi que des “dizaines de millions d’années” plus tard, persistent des traces indélébiles dans le génome de l’homme d’aujourd’hui . Si les chromosomes sexuels sont particulièrement pauvres en ADN néandertalien, il n’en est pas de même pour les autosomes. Car si l’ADN néandertalien a été pour l’homme moderne particulièrement délétère, la nature faisant bien les choses en a conservé deux pourcents du génome, mais selon une répartition très variable. Cette conservation s’exprime différemment. Ainsi certains traits de l’apparence physique tout autant que l’existence d’une horloge biologique peuvent-ils être le reflet d’une empreinte des pérégrinations de ces très lointains ancêtres. Malheureusement tout n’est pas rose dans cette transmission, en particulier ce qui concerne le système immunitaire. Mais la persistance de fragments d’ADN néandertaliens est d’un intérêt considérable. En effet il ne s’agit pas seulement d’enquêter sur ses ancêtres mais aussi d’explorer ce que ce passé peut encore et toujours apporter au présent.
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Si ce n’est toi, c’est donc ton père
samedi, mai 25th, 2024Une nouvelle définition
mardi, juin 28th, 2016MORT (def) : énonciation des attributs qui distinguent une chose, qui lui appartiennent à l’exclusion de toute autre ((Littré, Gallimard/Hachette, 1967)). Ce n’est pas sans raison que définitif, qui termine une chose, est un mot de la même famille. De même que la mort met un terme à la vie terrestre (ce qui ne peut être mis en doute), de même la définition doit mettre un terme à toute discussion concernant le sens du mot concerné. Or s’il est un mot dont la définition, malgré ce que l’on pourrait croire, évolue avec le temps c’est le mot même de mort. Ainsi distingue-t-on plusieurs morts puisqu’elle peut être dite : médico légale, cérébrale, biologique … Et même en ne considérant que le versant physiologique, on voit qu’il n’existe pas un instant t où cesse toute activité biologique mais une succession d’instants jusqu’à une cessation complète. Ainsi vient-il d’être mis en évidence la persistance de certains gènes jusqu’à quarante huit heures après le décès (Hundreds of genes seen sparking to life two days after death, https://www.newscientist.com/article/2094644-hundreds-of-genes-seen-sparking-to-life-two-days-after-death/?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2016-2306-newGLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS). Si cette découverte s’inscrit normalement dans ce processus de disparition progressive de toutes les fonctions vitales à l’échelle cellulaire, elle pourrait rendre compte de la survenue de certaines néoplasies survenant à partir d’organes greffés. Les explications concernant cette “survie” voire cette “activation post mortem” n’en sont encore qu’à l’état d’hypothèses mais elles ouvrent aussi/surtout un nouveau champ d’exploration tourné vers la vie et non vers la mort. Enfin voici un nouveau critère à inclure dans une définition particulièrement extensible.
Atlas : celui qui porte
mardi, février 11th, 2014Le premier d’entre eux, fut évidemment le titan condamné, après avoir été vaincu par Zeus, à porter pour l’éternité la voûte céleste sur ses épaules, il n’a du reste bénéficié que d’un court répit quand Héraclès le déchargea de son fardeau.Mais c’est aussi bien sur, la première des vertèbres cervicales, ainsi que de nombreuses formes de porteurs de savoir, dont les plus connus (parceque les plus anciens ?) les atlas de géographie.Restent enfin des éditions du même nom ce qui a pour rôle de montrer à tous combien est étendu leur domaine. Dans le cas présent il s’agit d’un nouvel atlas : A Catalog of Cancer Genes That’s Done, or Just a Start, (http://www.nytimes.com/2014/02/07/science/a-catalog-of-cancer-genes-thats-done-or-just-a-start.html?emc=eta1&_r=0). L’homme classe depuis toujours, accumulant tous les modes de rangement possibles, en tiroirs, en casiers, en atlas. Le rangement, c’est pratique, ça permet à l’observateur de s’y retrouver. Bien sur les divers classements n’ont d’intérêt que dans la mesure où le classificateur a laissé ouvertes suffisamment de portes pour ne pas être obligé de tout recommencer en fonction des progrès de la technique. Dans le domaine médical il n’est pas inutile là encore de répertorier, c’est du reste ce qui se fait depuis des millénaires, et tous ces classements accumulés ont eu leur utilité. A la classification, la médecine a ajouté les probabilités depuis déjà le XIX° siècle (Principes généraux de statistique médiale, Gavarret) ce qui de façon inattendue permet d’orienter avec plus de précision les possibles d’un diagnostic. Le recensement des gènes impliqués dans les phénomènes de carcinogenèse reste encore largement ouvert, car certaines pathologies étant fort rares le/les responsable(s) peuvent se cacher encore pour longtemps. Et c’est alors que se pose LA QUESTION : rapport entre coût et bénéfice de l’opération si on imagine une suite. Qui prendra le risque d’une réponse fermée ?
Infalsifiabilité ?
jeudi, juillet 28th, 2011Le journal “Science” (impact factor élevé), vient de publier un “rectificatif” à un article récemment paru et concernant des gènes relevants dans des populations dites âgés.
Il semble que des erreurs se soient glissées en particulier en ce qui concerne des vérifications par des puces à ADN.
Certains s’étonnent qu’une revue aussi prestigieuse ait accepté un article dont on ne saurait dire selon K. Popper qu’il était ou non “infalsifiable”.
N’oublions jamais le canular-pastiche de Sokal, publié dans la revue Social Text, et n’ayant lui, subi aucune vérification d’un quelconque comité de lecture !