« Ton père » ou bien plutôt un ancêtre de celui-ci et c’est là où l’attention est pleinement requise « … Car vous ne m’épargnez guère … » , puisqu’effectivement les gènes ancestraux ne sont pas pour rien dans l’hérédité actuelle des humains (‘More Neanderthal than human’: How your health may depend on DNA from our long-lost ancestors). Si la lignée des néandertaliens a disparu il y a environ quarante mille ans, sans que la raison en ait été clairement établie, elle n’en persiste pas moins dans la lignée moderne de l’H. sapiens. Bien que leurs origines géographiques et leurs dates d’apparition aient été différentes ils se sont non seulement croisés mais aussi mélangés et accouplés. C’est ainsi que des « dizaines de millions d’années » plus tard, persistent des traces indélébiles dans le génome de l’homme d’aujourd’hui . Si les chromosomes sexuels sont particulièrement pauvres en ADN néandertalien, il n’en est pas de même pour les autosomes. Car si l’ADN néandertalien a été pour l’homme moderne particulièrement délétère, la nature faisant bien les choses en a conservé deux pourcents du génome, mais selon une répartition très variable. Cette conservation s’exprime différemment. Ainsi certains traits de l’apparence physique tout autant que l’existence d’une horloge biologique peuvent-ils être le reflet d’une empreinte des pérégrinations de ces très lointains ancêtres. Malheureusement tout n’est pas rose dans cette transmission, en particulier ce qui concerne le système immunitaire. Mais la persistance de fragments d’ADN néandertaliens est d’un intérêt considérable. En effet il ne s’agit pas seulement d’enquêter sur ses ancêtres mais aussi d’explorer ce que ce passé peut encore et toujours apporter au présent.
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Si ce n’est toi, c’est donc ton père
samedi, mai 25th, 2024Pensée venue d’ailleurs
dimanche, février 21st, 2021Après avoir distingué l’homme de Néandertal (nom d’une petite vallée d’Allemagne en Rhénanie-du nord Westphalie, qui par un heureux hasard signifie « vallée de l’homme nouveau ») de l’homo sapiens grâce à ses critères morphologiques, la science s’intéresse aujourd’hui non pas à un contenant osseux celui de l’encéphale mais à son contenu lui-même, en l’occurrence à l’encéphale du dit Néandertal (Neanderthal-like ‘mini-brains’ created in lab with CRISPR). Depuis 2014, on montré qu’un individu pouvait renfermer de un à trois pour cent d’ADN d’origine néandertalienne ainsi les relations entre Sapiens et Néandertal permettent-elles, dans le cas présent, d’étudier un gène particulier le gène NOVA1. Ce dernier codant pour une protéine de liaison à l’ARN spécifique des neurones (au niveau des synapses), les chercheurs ont mis au point des organoïdes cérébraux où l’on a procédé à la réintroduction de la variante archaïque de NOVA1 avec pour résultat une altération du développement par rapport à l’organoïde humain. Il ne faudrait pas pour autant en tirer des conclusions (hatives) sur le cerveau de l’homme de Néandertal dans la mesure où l’organoïde reste peu représentatif de l’organe dans sa totalité ! Or ces minuscules structures au centre de nombreux questionnements, en particulier d’ordre éthique, interrogent sur l’existence « possible » d’une conscience (Can lab-grown brains become conscious? https://media.nature.com/original/magazine-assets/d41586-020-02986-y/d41586-020-02986-y.pdf). Mais faut-il vraiment chercher à savoir ce à quoi pensait l’homme de Néandertal !
Pas si « triste » que ça !
mercredi, août 31st, 2016Comment une erreur d’interprétation peut-elle se produire ? Lorsque le socle sur lequel elle s’appuie est trop étroit pour lui fournir suffisamment d’éléments de soutien, démontrant une fois encore que toute vérité est relative, fonction en grande partie de l’époque à laquelle elle voit le jour. Il existe néanmoins un côté positif à cette relativité : l’ouverture qui permet ultérieurement une incrémentation constructive. Ainsi en est-il (par exemple) des connaissances concernant l’Homo neanderthalensis (The Neanderthal in the Mirror, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/46672/title/The-Neanderthal-in-the-Mirror/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=33231574&_hsenc=p2ANqtz-8OZBpLwhVCYq97ZW5sQmMULbFdJS7nN1gArZC0-VQ1vGcr5cE70sQ5SFmGH6AdaNlHpokcQrlW092NusMDywF4RF9o5Q&_hsmi=33231574). A l’époque, non pas du paléolithique moyen, mais de Marcellin Boule, la paléontologie en est encore à ses balbutiements, puisque ce dernier participe à la fondation de l’Institut de Paléontologie (1910, Albert I, prince souverain de Monaco, membre associé de l’Institut de France). C’est donc à lui, il y a encore peu de représentants éclairés dans ce domaine, qu’est confiée l’étude d’un squelette retrouvé par les trois frères Bouyssonie et l’abbé Bardon à La Chapelle aux Saints en 1908. A cette époque on sait peu de choses de ces hommes préhistoriques, mais le squelette découvert presque entier et enseveli d’une façon particulière pouvait déjà indiquer un certain degré de socialisation. Malgré cette certitude quant à ses capacités, Boule en a fait, pour la postérité, un individu frustre et attardé et ce n’est que plus tard que l’on parlera d’art moustérien ! Il est certain que Boule a été influencé par les idées de son époque sur l’évolution et que les techniques à sa disposition étaient encore rudimentaires. L’évolution (selon Darwin principalement) n’invitait pas à penser qu’un homme différent de l’homme actuel ait pu exister pour disparaître. Ainsi l’homme de Neandertal restera-t-il pour longtemps un être plus proche du grand singe que de l’homme moderne, erreur on ne peut plus funeste aux yeux d’aujourd’hui !
Faut-il vraiment s’en étonner ?
lundi, mai 4th, 2015Certains s’étonnent que l’homme du paléolithique (Aurignacien, Gravettien) ait pu être l’auteur d’œuvres picturales aussi exceptionnelles que celles dont on parle tant aujourd’hui et que l’on n’hésite pas à reproduire à l’identique pour que le XXI° siècle n’en soit pas privé et puisse même en profiter à loisir. Aussi serait-il logique que les mêmes s’étonnent de ce que les néandertaliens, contemporains des précédents (http://www.hominides.com/html/ancetres/ancetres-cro-magnon.php) aient assaisonné leurs plats (Neanderthal chefs may have spiced up menus with wild herbs, http://www.newscientist.com/article/mg22630174.600?cmpid=NLC|NSNS|2015-0416-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS#.VUZHeF2JhYc). Mais pourquoi un tel étonnement ? Le sensible à cette époque y était certainement plus pur que le sensible d’aujourd’hui, si l’on excepte n’importe quel l’enfant lorsqu’il découvre son environnement. L’œil était composé des mêmes éléments que ceux qui composent l’œil d’aujourd’hui et nul ne dit que les papilles et bourgeons du goût différaient à cette époque ! Nul ne dit non plus, que les besoins alimentaires, tant nutritionnels que gustatifs, aient été différents en ce qui concerne la recherche d’une nouvelle perception. Il est tout aussi difficile de certifier l’absence d’un besoin esthétique et donc de sa quête chez l’homo sapiens. Quel qu’ait été le but de ces représentations, votif, magique, religieux, il est vrai que le choix de l’obscurité des cavernes ne témoigne pas à l’évidence d’une envie d’exposer les dites œuvres au vu et au su du groupe. Ce qui n’empêche aucunement l’art et la technique de cheminer de concert depuis la nuit des temps, comme il est dit……
D’où l’expression : ne tenir qu’à un fil !
dimanche, novembre 17th, 2013Une preuve qui ne tient qu’à un fil c’est le cas de la récente découverte concernant ces lointains ancêtres du genre Homo, les Néandertaliens. Considérés à tort lors de leur découverte comme des sous-espèce au sein de l’espèce Homo sapiens , l’homme de Néandertal n’en finit pas de révéler la richesse de son passage sur terre (-250000 à – 28000 !). Dernière en date , la plus ancienne ficelle jamais retrouvée (World’s oldest string found at French Neanderthal site, http://www.newscientist.com/article/mg22029432.800?cmpid=NLC%7CNSNS%7C2013-1114-GLOBAL&utm_medium=NLC&utm_source=NSNS&#.UojAitIyIcU). Et comme qui peut le plus peut le moins, ces mêmes Néandertaliens pourraient bien avoir utiliser des bateaux dont ils auraient solidariser les planches puisqu’ils savaient tresser des cordes. Ce qui expliquerait que l’on ait trouvé là où ils n’auraient pas dû y être, des objets de l’industrie de type moustérien ……, CQFD