I. Rossellini propose depuis 2008, différentes exhibitions sous le nom de Green Porno. Le Muséum d’Histoire naturelle de Londres a du reste conçu et réalisé une exposition présentée au Palais de la Découverte (Paris, Octobre 2012-Aout 2013) intitulée Bêtes de sexe. Aujourd’hui, soit cinq ans plus tard, paraît un article à son propos : Review: “Green Porno” (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39032/title/Review—Green-Porno-/). Peut-être ces cinq années ont-elles été utiles à la réflexion. En tout cas, il est évident que les organisateurs anglais et français n’ont pas eu la même grille de lecture à l’époque, puisque l’exposition n’était pas recommandée au moins de 16 ans à Londres tandis qu’elle était visible à partir de 10 ans à Paris. Quand il s’agit ” d’explorer les innombrables stratégies développées par la faune et la flore pour assurer leur descendance” jamais les termes de perversité, obscénité, pornographie ne viendraient à l’esprit à moins que de jouer volontairement la carte de l’anthropomorphisme. Ces termes ont-il en effet droit de cité quand on explore la vie animale dans son milieu naturel ? On devrait plutôt se poser la question de savoir pourquoi l’homme éprouve le besoin de projeter sur l’animal certaines des caractéristiques de son comportement comme s’il s’agissait d’un représentation (pornographie) de ce qui choque la pudeur (obscénité). Mais surtout, pourquoi les explications sur la sexualité de certaines espèces ont-elles été mieux présentées l’année dernière par des scientifiques pédagogues responsables par la grâce d’une artiste, qu’une certaine théorie du genre (Judith Butler) pour laquelle des défenseurs, qui l’auraient comprise, semblent bien manquer !