Posts Tagged ‘anthropomorphisme’

Quand manquent les mots !

samedi, août 27th, 2022

On ne le dira jamais assez, l’homme ne voit le monde qu’à travers SON image, incapable qu’il est d’avoir trouver des mots appropriés à d’autres règnes que le sien ! Ainsi en est-il du vocabulaire employé dans l’article Prokaryotes Are Capable of Learning to Recognize Phages. Et donc, des organismes unicellulaires, dépourvus de noyau, on la faculté d’apprendre à reconnaître des virus spécifiques de bactéries. On parcourt un monde du petit, et même s’il ne s’agit pas de l’infiniment petit, le procaryote dépourvu des organites spécifiques de l’eucaryote, est pourvu de la capacité d’identifier. Mais il ne faut pas se méprendre, le système qui lui apporte cette fonction, repose sur des récepteurs de reconnaissance. Il existe différents types de récepteurs mais de façon très générale, un récepteur, peut être assimilé à une serrure sur laquelle fonctionne une clef. : la bonne clef initie un message spécifique. Ce message sera suivi d’effet(s) selon une suite de réactions en cascades. Comme l’aurait dit un célèbre fabuliste ” … savoir quoi ce n’est pas l’affaire, Ni de quel juge l’on convint …” ce n’est pas tant l’étude des similitudes des protéines structurelles des systèmes de défense des procaryotes et des eucaryotes qui interroge, encore que pour les scientifiques l’intérêt soit réel (!), mais la pauvreté des mots adaptés et donc disponibles dans le domaine scientifique. On pourrait se poser la question suivante ” Utiliser le langage courant aide-t-il à comprendre ce qui n’est pas courant ? ” Mais il est plutôt vraisemblable que fidèle à lui-même depuis la nuit des temps, l’homme soit resté autocentré : s’il sait que la terre n’est pas le centre du monde, il est resté celui autour duquel tout tourne, d’où un langage anthropocentré !

Intentionnalité ?

dimanche, janvier 22nd, 2017

Si l’article Scientists Identify a Viral Communication System (http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/48093/title/Scientists-Identify-a-Viral-Communication-System/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=41033404&_hsenc=p2ANqtz–V8GDj3jdQMp8Mqoe8ufodrWrQPwlVW17BAXzJu_rPaIoMwtjCiiX5V8BhuRgruzSVAaOKhcDK4tg-6p7FC1onvoXh_w&_hsmi=41033404) ne prête pas particulièrement à sourire il s’en dégage pourtant une curieuse impression ! N’y apprend-on pas en effet qu’un système de communication à l’échelle moléculaire/virale vient d’être découvert !  Si le lecteur se dit “Pourquoi pas ” il aura certainement tendance à poursuivre sa lecture, d’autant que le lecteur du Thescientist est nécessairement un lecteur curieux … Il continue donc sa lecture et apprend que le virus peut choisir entre infecter son hôte ou le tuer ! Le virus est donc doué d’une intentionnalité, ce que certains (très) anciens infectiologues expliquaient déjà de la façon suivante : le germe n’a pas intérêt à tuer son hôte ce qui signerait par la même sa propre mort ! On peut rester admiratif devant cet anthropomorphisme toujours aussi conquérant. Il n’est certes pas facile de trouver des mots dépourvus de signification humaniste à moins que d’en inventer ! Pourtant il faudrait peut-être éviter de faire sourire quand le monde est entré dans  l’ère des complots et des contre  vérités.

Principe d’incertitude

jeudi, février 18th, 2016

IncertitudesQui parle principe d’incertitude  pense plus volontiers à Heisenberg (Principe d’indétermination, 1927) qu’à une incertitude concernant l’interprétation anthropomorphique de la sphère émotionnelle animale. Qualifié de principe d’incertitude en biologie (Opinion: On Animal Emotions, http://www.the-scientist.com/?articles.view/articleNo/45330/title/Opinion–On-Animal-Emotions/&utm_campaign=NEWSLETTER_TS_The-Scientist-Daily_2016&utm_source=hs_email&utm_medium=email&utm_content=26285056&_hsenc=p2ANqtz-8Afe_-Z1ZSg-hwwLFHOndgobeO67nBdaNnxUoq50RuPhIqGgfN6HShDfLIu_NO-5C_LdlblFSjrpU75BG4uIPQUqYvcA&_hsmi=26285058/) on imagine pourtant quelques différences avec le domaine auquel il se réfère à l’écoute de son énoncé simplifié : “il est impossible de connaitre simultanément la position exacte et la vitesse exacte d’une particule” (http://slymood.over-blog.com/article-le-principe-d-incertitude-d-heisenberg-pour-les-nuls-109645898.html). En réalité il s’agit plutôt d’une référence à E. Morin qui envisage, que le point de vue anthropologique pas plus que sociologique et noologique rationnel (cité in Le labyrinthe humain, essai de philosophie Culture, biologie et cognition, EME éditions 19/05/2015, Fabrice Garcia) ne donne les moyens de trancher entre erreur, illusion et vérité, d’où il devient licite de parler de principe d’incertitude qu’il faudra savoir affronter dés lors que l’éducation y aura préparé. La question est donc la suivante que savons-nous des émotions dans le domaine animal à partir de l’instant où l’aune du jugement est l’émotion dans le domaine humain. La réponse est RIEN. Parce que l’on ne peut imaginer contraire/inverse que par rapport à ce qui existe,  de même définit-on le néant par l’absence de son opposé, c’est à dire de ce que l’on connaît. Ainsi en définissant l’émotionnel animal à partir de l’émotionnel humain, l’incertitude est-elle totale et le dit principe devenu axiome.

Transmissibilité

mardi, octobre 28th, 2014

carac_photo_1Si l’homme de la rue a pratiquement abandonné le concept de  l’anthropocentrisme, en même temps que celui du géocentrisme, après Copernic, et surtout Galilée, auquel on attribue le célèbre “E pur si muove “, il n’en reste pas moins vrai que l’on est en droit de se poser la question de savoir s’il a également abandonné le concept d’anthromorphisme quand on relève dans cet extrait de l’article : Quid d’une transmission par voie respiratoire et/ou aéroportée du virus ? ( http://www.jim.fr/medecin/actualites/evenements/e-docs/ebola_quid_d_une_transmission_par_voie_respiratoire_et_ou_aeroportee_du_virus__148235/document_actu_pro.phtml) “” Une grande majorité de spécialistes du virus Ebola considèrent cependant que la probabilité d’une mutation offrant au virus la possibilité de se transmettre par voie aérienne demeure extrêmement faible. Récemment, la revue Nature, sur la base de l’expertise de nombreux chercheurs estimait même une telle évolution « hautement improbable ». Principale raison : le virus Ebola ne nécessite pas un tel changement pour se montrer déjà fortement redoutable.“Sa méthode de transmission est déjà terriblement efficace » remarque ainsi William Schaffner, expert en maladies infectieuses à l’université de Vanderbilt qui remarque encore qu’aucune mutation aussi radicale n’a été observée jusqu’alors en virologie. Il ajoute que, jusqu’à aujourd’hui, l’hypothèse d’un tel mode de transmission n’a jamais eu besoin d’être invoquée pour expliquer certaines contaminations. « Tout ce qui se passe maintenant peut être facilement expliqué par des transmissions de personne à personne, via un contact corporel. Nous n’avons pas besoin d’évoquer quoi que ce soit d’autre », conclue le spécialiste “”. N’est-il pas impressionnant de lire encore aujourd’hui qu’un agent infectieux n’a pas besoin d’une mutation qui améliorerait son pouvoir délétère puisqu’il est déjà suffisamment redoutable pour l’homme tel qu’il est. On croit encore entendre ces anciens, pas si anciens en fait, qui affirmaient qu’un agent bactérien n’avait pas intérêt à détruire l’organisme dans lequel il s’était introduit puisque cela entraînerait de ce fait sa propre disparition ! Anthropomorphisme quand tu nous tiens !

 

Anthropomorphisme, jusqu’où ?

dimanche, février 2nd, 2014

Down_the_Rabbit_HoleI. Rossellini propose depuis 2008, différentes exhibitions sous le nom de Green Porno. Le Muséum d’Histoire naturelle de Londres a du reste conçu et réalisé une exposition présentée au Palais de la Découverte (Paris, Octobre 2012-Aout 2013) intitulée Bêtes de sexe. Aujourd’hui, soit cinq ans plus tard, paraît un article à son propos : Review: “Green Porno” (http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/39032/title/Review—Green-Porno-/). Peut-être ces cinq années ont-elles été utiles à la réflexion. En tout cas, il est évident que les organisateurs anglais et français n’ont pas eu la même grille de lecture à l’époque, puisque l’exposition n’était pas recommandée au moins de 16 ans à Londres tandis qu’elle était visible à partir de 10 ans à Paris. Quand il s’agit ” d’explorer les innombrables stratégies développées par la faune et la flore pour assurer leur descendance” jamais les termes de perversité, obscénité, pornographie ne viendraient à l’esprit à moins que de jouer volontairement la carte de l’anthropomorphisme. Ces termes ont-il en effet droit de cité quand on explore la vie animale dans son milieu naturel ? On devrait plutôt se poser la question de savoir pourquoi l’homme éprouve le besoin de projeter sur l’animal certaines des caractéristiques de son comportement comme s’il s’agissait d’un représentation (pornographie) de ce qui choque la pudeur (obscénité). Mais surtout, pourquoi les explications sur la sexualité de certaines espèces ont-elles été mieux présentées  l’année dernière par des scientifiques pédagogues responsables par la grâce d’une artiste, qu’une certaine théorie du genre (Judith Butler) pour laquelle des défenseurs, qui l’auraient comprise, semblent bien manquer  !