S’il existe des caractères partagés entre l’homme et le chien, il en est d’autres qui ne le sont pas et c’est aussi bien . Ainsi le chien ne partage-t-il pas avec l’homme une néoplasie d’un type particulier : un cancer contagieux (Contagious Dog Cancer Sequenced, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/38975/title/Contagious-Dog-Cancer-Sequenced/, How a contagious dog tumour went global, http://www.nature.com/news/how-a-contagious-dog-tumour-went-global-1.14580, Le plus vieux cancer du monde livre ses secrets, http://www.maxisciences.com/cancer/le-plus-vieux-cancer-du-monde-livre-ses-secrets_art31845.html). On enseigne en effet qu’il n’existe pas de tumeurs malignes humaines qui soient contagieuses. La tumeur canine dont il s’agit est d’un type particulier et le fait qu’elle soit sexuellement transmissible n’en constitue pas le caractère le plus notable. Quelle soit le propre du chien, comme la tumeur faciale est le propre du diable de Tasmanie ( How Contagious Tasmanian Devil Cancer Goes Invisible, http://www.livescience.com/27804-contagious-devil-tumor-disease.html) est certes intéressant pour les espèces considérées, mais n’est pas non plus sans intérêt pour l’homme. En ce qui concerne le diable de Tasmanie, il s’agit même d’une urgence, puisque cet animal est menacé de disparition à brève échéance. Pour le chien, l’urgence est moindre puisqu’il n’en meurt pas et l’intérêt de son étude se situe même dans le passé de l’espèce par rapport au présent . Il s’agit de comprendre d’une part, cette possibilité d’échappement au système immunitaire, d’autre part la présence de gènes provenant de l’hôte originel dans les tumeurs actuelles. Des réponses à ces deux questions seraient certainement du plus grand intérêt pour l’homme.