Archive for avril, 2012

Le rat des villes et le rat des champs

vendredi, avril 6th, 2012

Comment n’y a-t-on pas pensé plus tôt !  Pour l’animal de laboratoire la fluence du temps ne serait pas la même que pour un animal en liberté. Autrement dit, nos chercheurs viennent de trouver la “chronobiologie”. On reste admiratif devant cette découverte d’importance. Pauvre drosophila melanogaster qui ne s’y retrouverait pas dans son laboratoire, empêchée qu’elle est de suivre son horloge naturelle. En somme, perturbée, souffrant d’un véritable “jet lag”, elle ne nous aurait pas correctement renseignés (Lab Studies Lie about the Clock, http://the-scientist.com/2012/04/04/lab-studies-lie-about-the-clock/). Par contre, bonne nouvelle, elle deviendrait, de ce fait, encore plus proche de l’homme qu’on ne l’aurait cru. Donc, gardons la mouche dans son bocal, elle gagne en ressemblance avec l’homme !!

L’important c’est la question !

jeudi, avril 5th, 2012

Poser une question sous-entend-il que l’on en connaisse la réponse ? Sans qu’il s’agisse d’aller sur les brisées de Socrate et du paradoxe de Ménon, peut-on imaginer avoir en soi les réponses à nos questions, et ce en raison d’une connaissance antérieure ? Si ce texte reste un référence pour les apprentis philosophes traitant de l’inéité de  la connaissance  ou de son acquisition, il n’en reste pas moins que poser une question constitue un réel engagement. Et justement quelles limites pourraient-il y avoir quand on se pose des questions sur des sujets “scientifiques” traités hier aussi bien qu’aujourd’hui. C’est l’idée d’un programme mis en place par l’US National Cancer Institute : colliger toutes les questions qu’ont pu soulever des résultats, des paradoxes, des échecs rencontrés au gré des mises en place de différents protocoles (Agents Provocateurs | http://the-scientist.com/2012/04/01/agents-provocateurs/). Ne pourrait-il pas s’agir là du rôle le plus attractif/constructif des “réseaux sociaux” dont on ne cesse de parler sans qu’ils aient jamais été sciemment inclus dans le monde de la science ?

A l’ouest rien de nouveau !

dimanche, avril 1st, 2012

Il s’agit d’une découverte essentielle : le cerveau est organisé selon une structure grillagée en 3D et les fibres qui le composent sont disposées en longs rubans ( A Beautiful Mind | http://the-scientist.com/2012/03/29/a-beautiful-mind)/) !  Dans tous les services de neuropathologie, les cerveaux in toto, après fixation dans le formol, ont été inclus dans une matière à base de nitro cellulose, la celloïdine depuis 1905 (technique décrite en 1882). La résistance de ce matériau autorise des coupes épaisses de 15 à 20µm (coupe histologique normale = 3µm) sur lesquelles peuvent être réalisés divers types de coloration argentiques (coloration de Weigert ca 1890), ou de Nissl (ca 1900). C’est en raison de l’épaisseur de ces coupes, puis par reconstructions successives que l’on a pu mettre en évidence les longs faisceaux d’axones de la substance blanche. Mais si l’histologie a été en mesure d’étudier certaines de leurs lésions, c’est que ceux-ci avaient déjà été décrits depuis de nombreuses années par la neuro-anatomie. Le corps calleux fut reconnu par Galien. Ainsi que vient-on de mettre en évidence ? Rien de fondamentalement nouveau. Si ce ne sont des faisceaux déjà entrecroisés qui ont pris “des couleurs” !