C’est un « vieux » débat que celui qui insiste sur l’opposition entre la prothèse et l’implant quand on se situe dans le cadre de la médecine curative. Un exemplaire du Scientist dans sa totalité, traite de la vision, avec en particulier quelques unes des avancées techniques dans ce domaine. Certains de ces articles sont à lire en raison de leur implication dans un possible future de différents types de cécités (The Bionic Eye, http://www.the-scientist.com//?articles.view/articleNo/41052/title/The-Bionic-Eye/). Sous le qualificatif d’œil bionique, il s’agit de montrer comment à partir de l’anatomie des tuniques de l’œil mais aussi de la cytoarchitectonie rétinienne, différents types de prothèse peuvent être proposés pour une récupération qui tout en restant certes partielle, améliore de façon sensible une vision défectueuse voire inexistante. Et c’est là où se situe justement la question première à propos de la prothèse et de l’implant, pas tant à propos de la définition (selon le Larousse Médical), mais plutôt en ce qui concerne le patient lui même. Si l’on sait depuis les premières greffes du cœur qu’il n’est pas nécessairement aisé de faire du cœur greffé son cœur, existera-t-il un problème particulier à la mise en place d’un appareillage spécifique. Quand on se souvient que le PR Sicard (Président du Comité consultatif national d’éthique de 1999 à 2008), n’était pas favorable à la recherche systématique des défauts de l’audition chez les nouveaux nés en vue d’un possible implant cochléaire (année 2008), on pense à de nouvelles réticences à propos de cette biotechnologie. N’est-il pas, au moins, aussi important de savoir ce qu’en pensent les intéressés ?